N° 1308
NOUVEAU : NOTRE SITE INTERNET

407

« C’est parti ! » Le nom du site étant indiqué (pour ceux à qui cela aurait échappé, voici l’adresse : http://www.cassicia.com) et quelques annonces ayant été envoyées à différents amis et correspondants, « la toile » s’agite et les premières réactions arrivent… Elles sont bien favorables dans ce sens que l’appréciation générale est plutôt flatteuse (merci !…) concernant la présentation de l’ensemble. Certes : c’est le contenu qui doit être important et il y aura matière.

Mais les gourmands devront réfréner leur appétit : ce n’est que progressivement que nous alimenterons les rubriques à commencer par le calendrier pour chaque jour (ce qui n’est déjà pas rien…) : il faut vivre catholiquement au quotidien, et redécouvrir la nécessité de prendre un peu de recul par rapport à l’agitation du monde. C’est élémentaire pour tout Chrétien, c’est ce qu’on appelle « la vie intérieure ». Mais aussi, recul particulièrement par rapport aux difficultés rencontrées dans le cadre de la terrible crise de l’Église que nous subissons.

C’est qu’il faut au minimum faire le tri dans toutes les déclamations, prises de position, affirmations trop souvent gratuites, sans référence et sans connaissance ou compréhension de la doctrine et du « sentire cum Ecclesia ». Il y a aussi les agitations : parfois vibrionnesques, et même cette agitation, totalement désordonnée d’infimes particules —qui cherchent à se donner de l’importance— caractérisée par la désignation scientifique de « mouvement brownien ». Cela serait simplement drôle si ces agitations n’avaient pas de conséquences. Mais il y a justement les excitations conséquentes, les jugements abrupts comme téméraires, hélas communicatifs. La contagion aussi, d’une certaine forme de folie mentale : car le poisson (icqus), qui est l’un des signes du Chrétien, c’est bien connu, commence à pourrir par la tête.

À CASSICIACUM, OÙ NOUS NOUS REPOSÂMES…

« À Cassiciacum où nous nous reposâmes des tourmentes du siècle »

(S. Augustin, Les Confessions, Livre IX, chapitre 3). C’est précisément l’idée que le R.P. Guérard des Lauriers avait lorsque je lui ai parlé du projet de Revue et de son nom (qui naîtra en 1981 sous l’intitulé de « Cahiers de Cassiciacum »). Il s’agissait bien pour nous de prendre ce saint recul dans la prière et l’étude de la crise, de ses causes et des principes doctrinaux ainsi remis en cause. Voilà une indication que ne connaissaient que bien peu de « confidents »…

La semaine dernière, j’ai donné dans le Bulletin Dominical le « bandeau » de la première page (accueil) du site : composition du tableau de Ary Scheffer (1846), Français d’adoption, représentant saint Augustin et sainte Monique sa mère, dans l’attitude caractérisant l’ambiance de leur séjour à Cassiciacum, avec une vue de Rome.

JE M’ÉTONNE QUE VOUS DÉTOURNIEZ SI VITE…

Cette vue de Rome, c’est le Tibre qui coule dans Rome et conduit aux rives du Vatican dont on aperçoit la coupole de la basilique Saint-Pierre, dans la brume… C’est qu’il faut rester catholique romain sans pour autant recevoir « un autre évangile » que celui qui nous a été prêché, comme saint Paul le constatait déjà (Gal. I, 6) : « Je m’étonne que vous vous détourniez si vite de celui qui vous a appelés à la grâce du Christ, pour passer à un autre évangile. Non pas qu’il y en ait un autre ; mais il y a des gens qui vous troublent, et qui veulent renverser l’Évangile du Christ. Mais si quelqu’un, fût-ce nous-mêmes ou un ange du Ciel, vous évangélisait autrement que nous vous avons évangélisés, qu’il soit anathème ! Je l’ai dit, et je le dis encore maintenant : Si quelqu’un vous annonçait un autre évangile que celui que vous avez reçu, qu’il soit anathème ! »

Pour nous aider à méditer

L’on ne saurait aimer le commandement si l’on n’aime celui qui commande ; à mesure que nous aimons et estimons celui qui fait la loi, à mesure nous nous rendons exacts à l’observer. Les uns sont attachés à la loi par des chaînes de fer, et les autres par des chaînes d’or, (…) c’est-à-dire par amour ; ils aiment les commandements et les observent amoureusement. (S. François de Sales, Les vrais entretiens spirituels, XIV).

Notes tirées du sermon

« Le jardin de l’Église naissante était demeuré déjà quelque temps privé de l’eau vive, qui est comme celle d’une fontaine jaillissant à la vie éternelle (Jn, IV, 14), c’est-à-dire de la douce présence de son bon et aimable Seigneur ; la peur et la crainte de la persécution judaïque avaient terni les saintes fleurs, fané et mis en friche toutes ces pauvres plantes, et pouvait bien dire : “J’ai étendu mes mains vers Vous ; mon âme est en Votre présence comme une terre sans eau” (Ps. CXLII, 6) ; excepté le lys béni de la sacrée Vierge, sur laquelle, par une particulière influence du divin amour, la rosée céleste tombait toujours surabondamment.

« Tous ensemble faisaient prières pour impétrer la sainte rosée de l’Esprit consolateur, quand voici ce vent impétueux et ce bruit du ciel remplir de frayeur leurs craintifs courages, et leur faire jeter de plus en plus des soupirs de prières à la divine Majesté.

« Mais ce bruit, ce vent, cette impétuosité, au lieu de frayeur se changea en une douce pluie des grâces célestes, qui abreuva si à souhait leurs courages, que dès lors il ne se parla plus de sécheresse, ni d’aridité, ni de flétrissure ; car il leur arriva ce qui est dit de l’homme de bien par le saint roi David, lequel dit : “Comme un arbre qui est planté proche le courant des eaux, lequel donnera son fruit en son temps, et dont la feuille ne tombera point ; et toutes les choses qu’il fera prospèreront.” (Ps. I, 3) (…) »

« Les théologiens, non contents de savoir résolument que plus admirable a été la Majesté divine en la réformation qu’en la formation du monde, mais que plus est admirable la justification du simple et seul pêcheur, laquelle néanmoins se fait tous les jours en cent mille lieux du Christianisme. Non content de le savoir, ils demandent entre eux le pourquoi, afin de pouvoir rendre compte aux curieux de leurs dire, et de faire mieux connaître aux hommes la grâce que Dieu leur fait quand Il les appelle à pénitence. »

(S. François de Sales, Sermons, I).

Recommandation spirituelle de la semaine

Demander avec ferveur à être investi, envahi par l’Esprit Saint.


Dimanche 9 novembre 2025
Dédicace de l’Archibasilique

du Très Saint-Sauveur
2e classe

Temps après la Pentecôte

La fête de la Dédicace de l’Archibasilique du Très Saint-Sauveur est une fête du Seigneur ; on n’y fait pas mémoire du dimanche.


S. Théodore,

martyr


On lit au Martyrologe romain de ce jour :


À Beyrouth, en Syrie [aujourd’hui au Liban,

la région étant naguère la Syrie

et autrefois la Syro-Phénicie

et la ville avait comme nom : Béryte,

la Beroth de l’Ancien Testament ?],

commémoraison de l’image du Sauveur,

laquelle ayant été crucifiée par les Juifs,

répandit du sang en telle abondance

que les Églises d’Orient et d’Occident

purent en recevoir à leur gré.


voir Le Martyrologe #90-4




Oraison - collecte
Ô Dieu, qui renouvelez chaque année en notre faveur le jour où ce saint Temple Vous a été consacré, et qui nous conservez en état d’assister aux saints Mystères, exaucez les prières de Votre peuple et accordez à quiconque entrera dans ce temple pour demander Vos grâces, la joie de les avoir obtenues. Par Jésus-Christ Votre Fils, Notre Seigneur, qui vit et règne avec Vous dans l’unité du Saint-Esprit, Dieu dans tous les siècles des siècles.
Ainsi soit-il

Vie du Saint du jour
Parmi les riches et grandioses basiliques romaines où se célébrèrent, en grande pompe, après l’ère des persécutions, les cérémonies du culte chrétien, il en est une qui occupe le premier rang et dont on fête en ce jour l’anniversaire de la Dédicace.


Placé sur le mont Cœlius, le palais des Laterani appartenait alors à Fausta, femme de Constantin. Cet empereur, après sa conversion, le donna au Pape pour sa demeure privée et y fonda l’église du Latran qui devint la mère et maîtresse de toutes les églises de Rome et du monde.


Le 9 novembre 324, le pape saint Sylvestre la consacra sous le nom de basilique du Saint-Sauveur. C’était la première consécration publique d’une église.


Longtemps après, sous Lucius II (XIIe siècle), elle fut dédiée à saint Jean-Baptiste, dont le nom avait été donné au baptistère qui y était adjoint. Aussi la désigne-t-on de nos jours sous le titre de Saint-Jean de Latran.


C’est dans cette basilique et le palais attenant que se sont tenus, du IVe au XVIe siècle, plus de vingt-cinq conciles, dont cinq œcuméniques. C’est là que se faisait la Station aux jours les plus solennels. On y célébrait les ordinations, on y réconciliait les pénitents, on y donnait le baptême aux catéchumènes le jour de Pâques ; et, néophytes, ils y venaient en procession pendant toute l’octave.


C’est à Saint-Jean de Latran que s’ouvre, le premier Dimanche de Carême, la grande saison liturgique consacrée à la pénitence, c’est là que se fait la réunion du Dimanche des Rameaux et celle du Mardi des Rogations, c’est là qu’on procède aux cérémonies du Jeudi-Saint et du Samedi-Saint et que l’on célèbre la Messe le Samedi in Albis et la veille de la Pentecôte.


Cette église, ayant été détruite, fut reconstruite et consacrée de nouveau par Benoît XIII, en 1726, et la mémoire de cette consécration fut fixée, comme celle de la première, au 9 novembre.


 voir la grande vie du Saint


Résolution pratique du jour
N’entrez jamais dans les églises sans vous pénétrer des pensées de la Foi.

Méditation du jour
Où reposerons-nous après notre mort ?  suite

|Qui sommes-nous ?| Effectuer un don| Contacts| |