N° 1296
Avis de tempête ou normalisation ?

Dans le Bulletin Dominical N°1227 du 22 octobre 2006 j’écrivais : « AVIS DE TEMPÊTE : Les choses se précisent : après les rumeurs et les guerres claniques des milieux « trados » et de la presse « p.p.e. » (« Petits Potins Ecclésiastiques » expression déposée dans le Sud-Ouest), les media officiels l’annoncent avec force interventions épiscopales : la vraie Messe va « être autorisée » et « les intégristes accueillis ». Attendons la suite !… ».

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Il est vrai que le titre avait un double sens puisqu’il annonçait clairement ce qui avait déjà eu lieu depuis plusieurs années avec JPII et qui était sur le point de se renouveler avec son successeur en droite ligne JPIII, mais aussi annonçait les difficultés locales déjà bien préparées et qui allaient se manifester durement pour nous dans ce contexte peu favorable.

L’arbre qui cache la forêt

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À force de s’y faire —à vivre « dans notre temps »— on en respire l’air et ses miasmes et on finit par être « de ce temps », même à notre cœur défendant. « …ils ne sont point du monde (…) ; Je les ai envoyés dans le monde (Jn, XVII, 14-18) ». Depuis la Renaissance, la Réforme et la Révolution, et le travail du prétendu « siècle des Lumières », la société est devenue « démocratique », c’est-à-dire populaire, commune, vulgaire, avec la mentalité « peuple », sans relief, avec le matérialisme et l’individualisme quoique grégaire pour suivre les slogans, mais dans le repliement et l’égoïsme. Ce faisant on perd non seulement le recul que donnent les racines, l’éducation, l’histoire et l’expérience, mais la notion même de société —et du dévouement qu’on lui doit— et jusqu’en son cercle restreint qu’est sa cellule de base : la famille. La famille, devenue rachitique et mutante, alors qu’elle est si noble lorsqu’elle s’inscrit dans le cadre plus vaste qui lui est nécessaire. Les deux « sociétés parfaites » que sont l’Église et l’État —corps constitués des membres, des cellules qui les composent : familles, paroisses— sont détruites de l’intérieur, dans les cellules elles-mêmes, les grands corps se vidant ainsi de leur substance.

On aura dans le meilleur des cas le souci de son arbre —auprès duquel on croit vivre heureux, mais à quel prix ?— lequel cachera la forêt à cause de ces principes faux qu’on respire, préparés depuis cinq siècles.

Solve et coagula…

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N’a-t-on pas vu ces petites foules traditionalistes du départ s’amenuiser, s’étioler, se dissocier et même éclater ? C’est évidemment l’effet premier du : « Je frapperai le Pasteur, et le troupeau sera dispersé » au titre de sanction (« Mais nous n’avons rien fait !… »). Ensuite, chacun s’est fait tout un système (le plus souvent très sommaire), et même une religion à soi : on ressemble de plus en plus aux sectes protestantes par cette « diversité » qui est loin d’être une « richesse »… C’est bien plutôt la formule concrète et efficace de la franc-maçonnerie : « Solve et coagula, dissoudre, décomposer puis remodeler, ressouder », les naïfs persuadés ou se persuadant qu’il s’agit d’une résurrection. Si encore il s’agissait de survie à cause d’un environnement terriblement hostile : ce serait possible à condition de respecter ce qui demeure intangible et constitutif de la société. Mais on voit à quel point le grand principe est en fait : « du moment que c’est la crise (dans la société) on fait comme on veut », « comme on peut » (et on s’octroie des pouvoirs impossibles). C’est le règne devenu universel de la jungle et de « la fin qui justifie les moyens ».

L’isolement raccourcit la vue

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Le temps passe, les mauvaises habitudes se sont installées, les défenses se sont usées et même épuisées. À la manière des populations asservies des pays communistes, il y a une sorte de résignation et même d’acceptation de la situation et de plusieurs des faux principes contre lesquels « on ne peut rien », ce qui est fatal, mortel. Il faut reconnaître que les termes de l’alternative sont eux-mêmes si mauvais, que c’est vraiment l’impasse. Eh oui !

« À la demande des fidèles… »

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Mais voilà justement une sortie de la crise, même si ce n’est qu’une « sortie de secours » ! Voilà ce que vous réclamez depuis près d’un demi-siècle : la Messe de S. Pie V ! Ah ! les biens braves gens qui sont supposés nous gouverner ! Ils le disent tout net : « À la demande des fidèles » ! Ah ! les grands démocrates que voilà ! On croirait l’un de ces nombreux gouvernements qui ont gouverné la France, décidant presque tout —mais assez vite !— sur la pression de la rue et des manifestations parfois énergiques et bien « médiatisées ». Après tout, qui commande ? N’est-ce pas le peuple ? Et maintenant : Coagula !

Il a fallu près de cinquante ans à l’évêque de Nice pour découvrir qu’il y avait des fidèles pour demander la vraie Messe ? Et cela au moment où les fidèles traditionnels ne réclament plus rien depuis longtemps, sont épuisés, usés, découragés, ne pratiquant presque plus, ou juste le minimum (la Messe dominicale) ? Et on leur refile du jeune clergé d’ailleurs, isolé et étranger au clergé diocésain, en montrant des photos de cérémonies somptueuses du « temps du triomphalisme tridentin » comme on disait au moment du concile vaticandeux ? Et personne pour demander : « Mais de qui se moque-t-on ? », « Quel piège grotesque se cache derrière cette muflerie ? ».

Les réactions sont le plus souvent désolantes… quand il y en a…

Pour nous aider à méditer

Il nous faut savoir comme il nous faut être bien préparés pour recevoir les Sacrements. La première préparation, c’est la pureté d’intention ; la seconde c’est l’attention ; et la troisième c’est l’humilité. (S. François de Sales, Les vrais entretiens spirituels, XIX).


Lundi 24 mars 2025
de la troisième semaine de Carême
3e classe
Temps du Carême


S. Siméon,

jeune enfant martyr,

et autres jeunes martyrs


voir Le Martyrologe #90-4




Oraison - collecte
Nous Vous supplions, Seigneur, de répandre en toute bonté Votre grâce dans nos cœurs afin que, de même que nous nous abstenons de manger des viandes, nous retirions aussi nos sens de tout excès nuisible. Par Jésus-Christ Votre Fils, Notre Seigneur, qui vit et règne avec Vous dans l’unité du Saint-Esprit, Dieu dans tous les siècles des siècles. Ainsi soit-il.


Mémoire de saint Gabriel, archange :


Ô Dieu, qui avez choisi l’Archange Gabriel entre tous les Anges, pour annoncer le mystère de Votre Incarnation, accordez-nous, dans Votre bonté, qu’après avoir célébré sa fête sur la terre, nous goûtions dans le Ciel les effets de sa protection. Vous qui, étant Dieu, vivez et régnez avec Dieu le Père dans l’unité du Saint-Esprit, Dieu dans tous les siècles des siècles.

Ainsi soit-il

Vie du Saint du jour
Saint Gabriel avait été envoyé à Daniel pour l’instruire de l’époque où naîtrait le Christ et à Zacharie, à l’heure où il offrait l’encens dans le temple, pour lui annoncer la naissance de saint Jean-Baptiste le précurseur du Messie.


« Seul, dit saint Bernard, saint Gabriel, nom qui s’interprète « Force de Dieu », fut trouvé digne parmi tous les Anges, d’annoncer à Marie le dessein de Dieu sur elle ».

« Il fut choisi entre tous les Anges, dit l’Oraison, pour annoncer le mystère de l’Incarnation ». Plein d’un saint respect, saint Gabriel s’approche de la Vierge choisie de toute éternité pour être la mère sur terre de Celui dont Dieu est le Père au Ciel.


Avec des paroles dictées par le Très-Haut et que l’Église aime à nous voir redire souvent, il lui dit : « Je vous salue, pleine de grâce, le Seigneur est avec vous, vous êtes bénie entre toutes les femmes ».

Et comme Marie s’étonne de cette salutation, l’Ange lui explique qu’il est venu chercher son Fiat pour que s’accomplisse le grand mystère qui est la condition de la rédemption du genre humain.

« Je suis Gabriel qui me tiens devant Dieu et j’ai été envoyé pour vous parler et vous annoncer cette heureuse nouvelle ». Marie veut rester vierge et l’Ange du Seigneur lui annonce qu’elle concevra du Saint-Esprit et qu’elle enfantera un fils auquel elle donnera le nom de Jésus, c’est-à-dire Sauveur. Marie alors sans hésiter, obéit avec la plus profonde humilité : « Voici la servante du Seigneur, qu’il me soit fait selon votre parole ».


Et en ce moment, s’opéra le plus grand de tous les miracles, Dieu élevant jusqu’à Lui, dans une union personnelle, le fruit béni du sein de la Vierge.

« Et le Verbe s’est fait chair et Il a habité parmi nous ».

Le Verbe épousa notre humanité, notre pauvreté, notre néant et nous donna en échange Sa divinité. Et l’Ange alors retourna au Ciel.

Ayant appris par la voix de saint Gabriel l’Incarnation du Verbe, puissions-nous obtenir par son secours les bienfaits de cette même Incarnation ». Benoît XV étendit la fête de saint Gabriel à l’Église universelle.


 voir la grande vie du Saint


Résolution pratique du jour
À la vue de ces admirables enfants qui acceptent leur martyre, rougissez de votre peu de Foi.

Méditation du jour
Servez le Seigneur avec joie  suite

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