N° 1123-1124
PRIER POUR DES VOCATIONS ?

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Lorsque dans ma jeunesse je venais en vacances à Moriez, il m’arrivait de servir la Messe au bon vieux (et dernier) curé de la paroisse. Systématiquement, il terminait les prières après la Messe basse par la triple invocation reprise par le servant (et les fidèles quand il y en avait) : « Seigneur, donnez-nous des prêtres ! Seigneur, donnez-nous de saints prêtres ! Seigneur, donnez-nous beaucoup de saints prêtres ! ». Depuis le jour de mon ordination sacerdotale, pour les nécessités du sacerdoce et des âmes, mais aussi en souvenir de ce digne prêtre, j’ai toujours fait comme lui.

Depuis longtemps bien sûr, je me suis demandé quelle pouvait être la portée de cette supplication quand on se trouve dans la crise si effroyable de l’Autorité dans l’Église, avec l’impossibilité d’avoir recours aux sacrements des évêques « conciliaires » et donc de ceux qu’ils ont « ordonnés » : les sacrements ont été gravement modifiés et sont pour le moins suspects d’invalidité y compris les ordinations et les sacres.

LES TERRIBLES ILLUSIONS

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Plus grave, l’illusion —depuis quelques années— donnée par ces évêques-sacrés-sans-mandat-apostolique. Illusion, car s’ils utilisent (dans le meilleur des cas) les rituels vraiment catholiques, ils ne sont pas d’Église et forment au contraire une phalange peut-être généreuse, mais extérieure à la véritable Église, même s’ils se proclament « sans Autorité » et « fidèles à l’Église de toujours » : qu’ils « reconnaissent l’autorité en place » ou qu’ils la récusent.

Ce n’est certes pas pour encourager ces folies que je continue à faire cette supplication comme cela m’a été dit un jour ! Mais le Dieu Tout-Puissant, qui réclame nos prières, saura bien rétablir l’ordre que nous avons détruit. Aussi pouvons-nous et devons-nous, dans ce sens, continuer à prier comme Pie XII nous en donne l’exemple, en ce Jour des Missions.

PRIÈRES POUR LES VOCATIONS

« Seigneur Jésus, Souverain Prêtre et Pasteur universel, qui nous avez enseigné à prier en disant : “Priez donc le maître de la moisson d’envoyer des ouvriers à Sa moisson” (Mt. IX, 38), écoutez avec bienveillance nos supplications et suscitez en grand nombre des âmes généreuses, qui, animées par Votre grâce, aspirent à être les ministres et les continuateurs de Votre vrai et unique sacerdoce.

« Faites que les embûches et les calomnies de l’ennemi mauvais, aidé par l’esprit indifférent et matérialiste de ce siècle, n’obscurcissent pas chez les fidèles la sublime splendeur et la profonde estime reconnue à la mission de ceux qui, sans être du monde, vivent dans le monde pour être les dispensateurs des divins mystères. Faites que pour préparer de bonnes vocations, on continue toujours à donner à la jeunesse l’instruction religieuse, une formation à une piété sincère, à la pureté des mœurs et au culte du plus haut idéal. Faites que pour collaborer à cette œuvre la famille chrétienne ne cesse jamais d’être une pépinière d’âmes pures et ferventes, consciente de l’honneur de donner au Seigneur quelques-uns de ses nombreux rejetons.

« Faites que Votre Église ait dans toutes les parties du monde les moyens nécessaires pour accueillir, favoriser, former et conduire à terme les bonnes vocations qui s’offrent à elle. Et pour que tout cela devienne une réalité, ô Jésus, qui désirez tant le bien et le salut de tous, faites que la puissance irrésistible de Votre grâce ne cesse de descendre du Ciel jusqu’à être dans de nombreux esprits tout d’abord un appel silencieux, puis une généreuse réponse, et, enfin, une persévérance dans Votre service.

« Ne souffrez-Vous pas, Seigneur, de voir tant de multitudes, telles des troupeaux sans pasteur, sans personne qui rompent pour elles le pain de Votre parole, qui leur présente l’eau de Votre grâce, risquer ainsi d’être à la merci des loups rapaces qui les menacent continuellement ? Ne souffrez-Vous pas de contempler tant de champs où ne s’est pas encore enfoncé le soc de la charrue, où croissent, sans que quelqu’un leur dispute le terrain, les chardons et les ronces ? N’éprouvez-Vous pas de la peine à considérer tant de Vos jardins, hier verts et touffus, près de jaunir et devenir incultes ? Permettrez-Vous que tant de moissons déjà mûres s’égrènent et se perdent, faute de bras qui les récoltent ?

« Ô Marie, Mère toute pure, dont les mains pleines de piété nous ont donné le plus saint de tous les prêtres; ô glorieux patriarche saint Joseph, exemple parfait de réponse aux appels divins; ô saints prêtres, qui formez au Ciel autour de l’Agneau de Dieu un chœur privilégié; obtenez-nous en grand nombre de bonnes vocations, afin que le troupeau du Seigneur, soutenu et guidé par des pasteurs vigilants, puisse arriver aux très doux pâturages de la félicité éternelle. Ainsi-soit-il ! » (6-11-1957)

(Indulgence de dix ans aux fidèles, chaque fois qu’ils réciteront pieusement cette prière, et une indulgence plénière à gagner aux conditions habituelles, pourvu que l’on ait récité cette prière chaque jour durant un mois entier.)

UN TRIDUUM EXCEPTIONNEL

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Les trois parties de l’unique Église, seront honorées cette année en trois jours successifs : militante avec le Christ-Roi, triomphante avec la Toussaint, souffrante avec le jour des morts.

LE CHRIST QUI EST ROI DE NOS SOCIÉTÉS

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« Il appartiendrait aux Catholiques de préparer et de hâter par leur action ce retour de toute la société au Sauveur très aimant, mais un bien grand nombre d’entre eux ne semblent pas tenir dans leur vie sociale leur place normale, ni posséder l’autorité qui convient à ceux qui portent le flambeau de la vérité.

« Il faut peut-être attribuer ce désavantage à la lenteur et à la timidité des bons qui s’abstiennent de résister ou résistent avec mollesse : les adversaires de l’Église en retirent nécessairement un surcroît de témérité et d’audace. » (Pie XI, encyclique Quas Primas instituant la fête de la Royauté sociale du Christ, 11 décembre 1925).

Pour nous aider à méditer

C’est une plus grande vertu de manger sans choix ce qu’on nous présente et dans le même ordre qu’on nous le présente, que ce soit ou non à notre goût, que de choisir toujours le pire. (S. François de Sales, La Vie dévote, Livre III, ch. 23).

Recommandation spirituelle de la semaine

Le Ciel : maintenant, les âmes du Purgatoire comprennent vraiment combien il leur en coûte de n’avoir pas compris plus tôt. Et ne parlons pas des damnés en enfer !…


Jeudi 8 juin 2023
FÊTE-DIEU
le jeudi après la Sainte Trinité

1re classe
Temps après la Pentecôte

Notre-Dame de la Sagesse


S. Maximin,

1er évêque d’Aix-en-Provence

L’un des 72 disciples de N. S.


voir Le Martyrologe #90-4




Oraison - collecte
Ô Dieu, qui nous avez laissé sous un Sacrement admirable le mémorial de Votre Passion, daignez nous accorder la grâce de révérer les sacrés mystères de Votre Corps et de Votre Sang, de manière à ressentir toujours en nous le fruit de Votre rédemption. Vous qui vivez et régnez avec Dieu le Père dans l’unité du Saint-Esprit, Dieu dans tous les siècles des siècles.
Ainsi soit-il

Vie du Saint du jour
Saint Médard et Saint Godard étaient frères jumeaux, et fils d’un des principaux seigneurs de la nation des Francs et d’une noble Gallo-Romaine nommée Protagie, et qui était Chrétienne. Protagie convertit d’abord son époux et consacra à Dieu ses deux enfants.


Saint Médard était, dès ses premières années, d’une tendre compassion pour les pauvres ; il donna son habit et son cheval à deux malheureux. Saint Godard ne le cédait pas en vertu à son frère, et l’égala, dans le succès des études qu’ils firent, sous la direction des évêques de Tournai et de Vermand. Ils entrèrent ensemble dans les Ordres et s’attirèrent la vénération universelle.


Saint Godard fut élu bientôt au siège métropolitain de Rouen, et n’accepta qu’avec un vif regret ; mais Dieu avait sur lui des desseins particuliers. Il coopéra avec saint Remi, saint Waast et son frère, à la conversion de Clovis ; il assista au premier concile d’Orléans, en 551, et consacra saint Lô, évêque de Coutances, sur les révélations d’un Ange.


Pendant ce temps, saint Médard était élevé au siège de Vermand, qui fut transféré à Noyon, parce que cette seconde ville était plus à l’abri des courses des barbares. Puis il fut élu à Tournay et réunit les deux sièges, où il mérita par ses vertus, par ses miracles, par ses épreuves, une renommée qui s’étendit dans toutes les Gaules.


Saint Médard mourut à Noyon, et son corps parut entouré de lumières célestes. On lui attribue l’institution de la fête de la Rose, dans laquelle il donnait une couronne de roses et une dot de 25 livres à la jeune fille de Salency qui jouissait de la meilleure réputation de vertu.

Saint Godard était mort à Rouen le 8 juin 528, et sa belle âme avait été vue s’élevant vers le Ciel sous la forme d’une colombe.


 voir la grande vie du Saint


Résolution pratique du jour
N’oubliez jamais que Dieu bénit d’une manière étonnante la charité envers les pauvres.

Méditation du jour
Qu’il faut nous adonner à l’imitation de Jésus-Christ  suite

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