S. Isidore agricole
10 mai
Saint Isidore agricole, encore appelé saint Isidore de Madrid dont il est le saint protecteur.

SAINT ISIDORE LE LABOUREUR,

PATRON DE MADRID. XIIe SIÈCLE


Mort à Madrid le 15 mai 1170, Ferdinand II étant roi de Léon, Alphonse II roi d’Aragon et de Catalogne, Louis VII roi de France et Alexandre III Pape.


    • Patron des Laboureurs, des Agriculteurs et des Arpenteurs. — Invoqué pour la Pluie, contre la Sécheresse.

  • Terre cuite
    Saint Isidore le Laboureur
    Saint Isidore le Laboureur

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    Saint Isidore était né à Madrid de parents très pauvres qui honoraient singulièrement saint Isidore, archevêque de Séville, et aussi ils avaient donné, à leur fils, le nom de ce grand serviteur de Dieu. Ils l’avaient d’ailleurs élevé dans la crainte du Seigneur et dans la pratique de Sa Loi. Quand il fût en âge de travailler, il se mit au service d’un riche bourgeois de Madrid, Dom Jean de Vergas, qui l’employa à cultiver ses terres.


    Saint Isidore resta toujours attaché au service du même maître. Il pouvait lui dire comme Jacob à Laban : « J’ai veillé durant les nuits ; j’ai supporté le froid et le chaud pour conserver et augmenter votre bien. Vous aviez peu de choses avant que je fusse venu avec vous, et présentement vous voilà riche » (Gen., XXX, 30). Jean de Vergas, qui sentait tout le prix du trésor qu’il possédait dans la personne de saint Isidore, le traitait comme son frère, se rappelant cet avis de l’Ecclésiastique : Chérissez comme votre âme le serviteur qui a de la sagesse (Eccli., VII, 23).


    Notre bon laboureur épousa une femme, Marie de la Cabeza, qui est honorée en Espagne sous le titre de Sainte. Après avoir eu un enfant qui mourut peu de temps après son baptême, ils firent vœu de continence et l’observèrent très religieusement pendant toute leur vie. Ils s’appliquaient aux œuvres de charité : un jour qu’ils avaient distribué toutes leurs petites provisions, il survint un pauvre qu’ils n’attendaient pas, et comme la bonne Marie avait assuré son mari qu’il ne leur restait plus rien, il lui dit de chercher encore si elle ne trouverait pas quelques morceaux de pain. Elle le fit par obéissance, et fut surprise de voir qu’il restait d’abondantes provisions pour donner aux pauvres et pour les nourrir eux-mêmes.


    Un Ange laboure pour venir en aide à saint Isidore le laboureur…
    Un Ange laboure pour venir en aide à saint Isidore le laboureur…

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    Saint Isidore avait un culte spécial pour la sainte Vierge, et tous les matins il ne manquait pas d’aller visiter le sanctuaire de Notre-Dame d’Atocha ; ce qui souvent lui faisait oublier l’heure du labourage. Ses compagnons envieux et méchants le dénoncèrent à Dom de Vergas.

    Celui-ci voulut s’assurer par lui-même de la vérité. Ce jour-là, saint Isidore était arrivé assez tard ; mais quel ne fut pas l’étonnement de son maître lorsqu’il aperçut aux côtés du Saint deux Anges qui l’assistaient à son travail avec tant de diligence qu’il se trouvait avoir fait beaucoup plus d’ouvrage que les ouvriers arrivés sur le terrain bien avant lui.


    Pendant les plus grandes chaleurs de l’été, Dom de Vergas, étant allé une autre fois le voir travailler, se trouva pressé d’une soif dévorante. Saint Isidore, levant les yeux au ciel, frappa la terre de son bâton et il en sortit une source abondante qui coule encore et qui sert à guérir les malades ; cette source est l’origine de l’invocation pour la Pluie et contre la Sécheresse.


    Après une vie si pure, saint Isidore fut récompensé par une mort exemplaire. Il fut enterré dans le cimetière de Saint-André de Madrid. La translation de ses reliques fut faite quarante années après sa mort. Il fut canonisé, en 1622, par Grégoire XV, avec saint Ignace de Loyola, saint François-Xavier, sainte Thérèse et saint Philippe de Néri. Le culte de saint Isidore est très répandu en Espagne et en Italie. Les Laboureurs et les Agriculteurs l’ont naturellement choisi pour Patron. Voici une strophe d’un cantique catalan qui aux Cultivateurs a joint les Mariés, en mémoire des deux époux qui avaient contracté une si sainte union.


    De PAGESOS y casats

    Son gloria y honra gran

    Dos subjectes mes a mats

    Eu la mon nos trobaran.

    Des Cultivateurs et mariés

    Vous êtes la gloire et le grand honneur

    Des personnes plus aimées

    Dans le monde ne se trouveront pas.


    À Rome, l’église placée sous son vocable appartient au collège des Pères Observantins irlandais. Ceux-ci réunissent deux Confréries : l’une des Agriculteurs, l’autre des Arpenteurs, qui ont beaucoup de relations avec les premiers, ayant l’office de déterminer la contenance des diverses pièces de terre de chacun.


    Nous terminerons par une belle prière italienne que nous trouvons dans un opuscule imprimé à Rome en 1833, dédié à Sa Sainteté Grégoire XVI et intitulé : S. Isidoro proposto in e semplare e protettore alle persone di fatica e d’interesse nelle campagne. Saint Isidore proposé comme modèle et comme protecteur aux personnes qui s’occupent des travaux de la campagne et qui y prennent intérêt. Cette prière était dite le jour de la fête du Saint le 15 mai, après le triduum qui la précède :


    PREGHIERA.

    Gloriosissimo santo Isidoro, noi abbiamo ammirato nei passati tre Giorni l’eccellenza delle vostre virtù, la Pienezza della vostra grazia, e l’altezza della vostra gloria. In questo dedicato ab vostro trionfo in Paradiso sappiamo che più specialmente gradite le preghiere de vostri Devoti. Ascoltate, vene preghiamo, le nostre suppliche ; et impetrateci l’imitazione delle vostre virtù, tenete lontane le inondanti calamita, e ricolmate questo devoto Popolo di publica e privata felicita ; otteneteci la fertilità delle Campagne, l’abbondanza delle Messi, la sanità degli Agricoltori, onde sperimenti chiunque ricorre à voi gli effetti della vostra Protezione.

    Avvalorate le nostre brame, ed ottenessi gratia di menar sempre una vita da veri vostri devoti, per essere un giorno compagni con voi nella gloria eterna. Cosi sia.


    PRIÈRE.

    Très glorieux saint Isidore, nous avons admiré, dans les trois jours qui viennent de s’écouler, l’excellence de vos vertus, la plénitude de votre grâce et l’élévation de votre gloire. Dans ce jour qui est consacré à votre entrée triomphale dans le Paradis, nous savons que vous accueillez plus spécialement les prières de vos fidèles. Écoutez, nous vous en prions, nos supplications ; obtenez-nous l’imitation de vos vertus, tenez éloignées de nous les calamités qui nous menacent et comblez ce peuple pieux de toutes les prospérités publiques et privées : obtenez-nous la fertilité des campagnes, l’abondance des moissons, la santé des Agriculteurs, en sorte que quiconque a recours à vous, éprouve les effets de cette protection.

    Encouragez nos désirs et obtenez-nous la grâce de mener toujours une vie digne de vos vrais dévots afin d’être un jour vos compagnons dans la gloire éternelle. Ainsi soit-il.


    Papebrock (Jésuite flamand, 1628-1714, un des Bollandistes) donne une prière que tous les Agriculteurs peuvent adresser à saint Isidore :


    Respice servos tuos, Domine, et B. Isidoro intercedente, opera manuum nostrarum dirige ; ut Angelico, sicut ille, fulti auxilio, cum victu temporali vitam promereamur æternam.

    Ora pro agricolis et hortulanis.


    Jetez les yeux sur vos serviteurs, Seigneur, et par l’intercession du Bienheureux Isidore, dirigez les œuvres de nos mains afin que fortifiés comme lui par le secours des Anges nous méritions la nourriture en même temps que la vie éternelle.


    Jeudi 19 juin 2025
    FÊTE-DIEU
    le jeudi après la Sainte Trinité

    1re classe
    Temps après la Pentecôte



    Oraison - collecte
    Ô Dieu, qui nous avez laissé sous un Sacrement admirable le mémorial de Votre Passion, daignez nous accorder la grâce de révérer les sacrés mystères de Votre Corps et de Votre Sang, de manière à ressentir toujours en nous le fruit de Votre rédemption. Vous qui vivez et régnez avec Dieu le Père dans l’unité du Saint-Esprit, Dieu dans tous les siècles des siècles.
    Ainsi soit-il

    Vie du Saint du jour
    Née à Florence, en l’an 1270, de l’illustre famille des Falconieri, sainte Julienne donna, dès son enfance, de tels indices de sa sainteté que son oncle saint Alexis de Falconieri déclarait à sa mère que c’était un ange qu’elle avait mis au monde. Jamais dans tout le cours de sa vie elle ne leva les yeux pour considérer le visage d’un homme et le seul mot de péché la faisait trembler.


    À l’âge de quinze ans, elle voua solennellement à Dieu sa virginité. « N’aspirant, ô Julienne, qu’après les noces du céleste Agneau, vous quittez la maison paternelle et vous dirigez un chœur de vierges. Vous gémissez nuit et jour sur les douleurs de votre Époux attaché à la croix et vous pleurez aux pieds de la Mère de Dieu, au cœur percé de sept glaives ».


    Ayant établi en effet l’Ordre des Mantellates (car elles portaient un court mantelet), elle fut chargée par saint Philippe Béniti de s’occuper de tout l’Ordre des Servites qui honore spécialement les Douleurs de la Vierge. Deux jours chaque semaine, elle ne prenait pour nourriture que le pain des Anges.


    À l’âge de soixante-dix ans, ne pouvant plus retenir aucun aliment, elle gémit de ne pouvoir communier. Elle demanda qu’on voulût au moins approcher le Saint-Sacrement de son cœur et, par un miracle, le Pain sacré disparut en imprimant sur sa chair la forme d’une hostie représentant l’image de Jésus crucifié. Elle rendit alors le dernier soupir et fut introduite dans l’allégresse auprès du trône du Roi divin. C’était le 19 juin 1340.


    Demandons à l’Esprit-Saint, de nous obtenir, comme sainte Julienne, de pouvoir être nourris et fortifiés durant notre agonie par le Corps du Christ qui nous conduira jusqu’à la Patrie céleste.


     voir la grande vie du Saint


    Résolution pratique du jour
    Souvenez-vous qu’une des meilleures dispositions pour bien communier, c’est le désir.


    Méditation du jour
    Jésus, ami véritable  suite

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