Addition aux Martyrologes faite d’après les Bollandistes et autres hagiographes :À Cordoue, en Espagne, sainte Laure, veuve et martyre, dont Luitprand, évêque de Crémone, en parle en ces termes dans ses Adversaria (N° 281) :
« De mon temps, on a retrouvé le corps de la bienheureuse Laure, victime, depuis près d’un siècle, de la fureur des Sarrasins. Elle était sortie d’une famille illustre de Cordoue, et avait été accordée en mariage à un jeune gentilhomme dont elle eut deux filles. Restée veuve après six ans d’union, elle se retira dans le monastère de Sainte-Marie de Cutédor, qu’illustrait alors sainte Aurée de Séville (martyrisée à Cordoue le 19 juillet 856). Elle en devint abbesse et le gouverna pendant neuf ans.
« Ma plume serait inhabile à retracer toutes les vertus du parfum desquelles elle embauma cette sainte maison. Sa piété remplissait la ville de Cordoue : une persécution était inévitable, elle éclata. Dénoncée au chef des Sarrasins, la vertueuse Laure confessa généreusement la Foi de Jésus-Christ ; elle fut victime de sa constance. Longtemps on la frappa de verges, et le bourreau finit par la plonger dans une chaudière de poix bouillante. Durant trois heures elle y chanta les louanges de son Dieu qui, satisfait de ce que Sa servante avait souffert pour Lui, l’appela au séjour des Saints. Ses reliques, dispersées dans plusieurs églises d’Espagne, sont entourées de la plus grande vénération ».
C’était l’an 864, Nicolas Ier le Grand étant pape et Michel III l’Ivrogne empereur d’Orient et Charles le Chauve roi de France.