Ste Dymphna ou Dimpna
et S. Géréberne
15 mai

2323

Ste Dymphna ou Dimpna de Geel en Brabant  véritable « sœur » de saint Herménégilde : elle est décapitée par le roi son père.
Ste Dymphna ou Dimpna de Geel en Brabant
véritable « sœur » de saint Herménégilde :
elle est décapitée par le roi son père.
Il y avait en Irlande un roi païen et puissant qui avait épousé une très belle dame, laquelle en cette considération, et à cause de ses autres belles qualités, était singulièrement chérie de son mari. De ce mariage il sortit une fille aussi belle que sa mère, nommée Dympne, qui fut soigneusement traitée et élevée : néanmoins aussitôt qu’elle eut atteint l’âge de raison, ayant connaissance de Jésus-Christ, elle se fit chrétienne, et lui voua sa virginité, méprisant les pompes, les festins, les danses et les autres vanités de la cour.

La reine sa mère étant morte, le roi son père, voulant se marier en secondes noces, jeta les yeux de sa passion sacrilège sur sa fille, estimant qu’il n’y avait aucune femme qui approchât de sa beauté. Sur ce dessein il commença à sonder son intention par toutes sortes de caresses, lui promettant tout ce qu’elle pourrait désirer, si elle le voulait épouser. Dympne boucha les oreilles au sifflement de ce venimeux serpent, et répondit qu’elle ne consentirait jamais à un si abominable inceste. Le roi, s’y opiniâtrant instamment, lui dit qu’elle serait sa femme, bon gré mal gré qu’elle en eût. Alors, se recommandant à Notre-Seigneur de tout son cœur, elle répondit à son père qu’elle demandait quarante jours de délai, et les bagues et les habits royaux dont elle avait besoin pour se parer à son avantage. Il les lui fit délivrer très volontiers, croyant que sa fille avait changé d’avis.

SAINT GEREBERT

En ce même temps il y avait un prêtre en Irlande, nommé Gerebert, homme saint, qui avait été confesseur de la défunte reine, avait baptisé Dympne, et depuis administré le sacrement de l’autel à sa mère et à elle. Dympne le consulta sur ce qu’elle devait faire pour éviter un crime si horrible. Le prêtre de Dieu lui conseilla de s’enfuir au plus tôt, et s’offrit de l’accompagner : de manière qu’elle s’embarqua secrètement avec lui, n’ayant pris qu’un serviteur pour les suivre. Dieu permit qu’ils abordèrent à Anvers ; de là ils passèrent en un village par des chemins écartés, craignant d’être remarqués et suivis ; ils y défrichèrent un lieu qui était couvert d’épines et de buissons pour y bâtir une logette, où ils vivaient sûrement et inconnus.

Le roi, ravi d’aise, attendait impatiemment le jour de noces de sa fille ; mais quand il sut qu’elle était évadée, lui, qui était déjà enivré de son amour, se troubla, jetant des cris de regret et de fureur, et résolut de l’aller chercher jusque sous terre, en quelque part qu’elle pût être cachée. Il courut par tout son royaume, et ne la rencontrant point, il passa la mer avec son escorte, et descendit droit à Anvers, où il fit quelque séjour pendant que ses gens furetaient tout le pays, pour découvrir des nouvelles de sa fille.

Quelques-uns de ses serviteurs, après avoir logé en un village, payèrent l’hôte de la monnaie de leur pays. Cet hôte leur dit qu’il en avait d’autre semblable, dont il ne savait pas la valeur. Ces Irlandais lui demandèrent qui la lui avait donnée ; il leur répondit (sans penser à quelle fin il s’en enquéraient) que c’était une très belle fille qui était venue d’Irlande demeurer là auprès, qui la lui donnait en payement de ce qu’elle achetait de lui pour sa dépense. Cela fit aussitôt juger que c’était la fille du roi qu’ils cherchaient : ils l’allèrent donc reconnaitre et en portèrent les nouvelles à son père.

Le roi, aussi content que s’il eût passé de la mort à la vie, s’y achemina avec tous ses gens, et ayant trouvé la Sainte, lui parla bénignement pour la convier d’accomplir les noces suivant son désir. Le prêtre Gerebert, qui était là présent, prit la parole, et blâma fortement le roi d’un tel inceste. Le roi entra en une telle furie, qu’ayant retiré ce bon prêtre d’auprès de sa fille, lui et ses serviteurs le taillèrent en pièces.

Après cela il redoubla ses assauts contre sa fille, la menaçant de la faire mourir, si elle ne lui obéissait, mais la trouvant de plus en plus constante, il coupa lui-même la tête à sa fille, parce qu’il n’y eu aucun de ses serviteurs qui osa souiller ses mains dans le sang d’une si chaste vierge, et se rendre ministre d’une telle impiété.

Il laissa sur le champ le corps de ses deux Martyrs pour servir de pâture aux bêtes et aux oiseaux : toutefois Notre-Seigneur suscita quelques habitants, qui, mus de compassion, les inhumèrent en une cave, où Notre-Seigneur commença à les glorifier par plusieurs grands miracles qui se faisaient tous les jours en ce lieu.

Cela donna sujet au prêtres et aux habitants circonvoisins de rechercher ces corps saints. Ayant donc fouillé avant en terre ils trouvèrent deux tombes d’un marbre blanc comme l’albâtre, et pour montrer que c’était une œuvre de la main des Anges, ces sépulcres de marbre étaient fort artistement travaillés, de façon qu’ils paraissaient être tout d’une pièce, celui de la vierge à part, et l’autre du bon prêtre. Ce miracle excita d’avantage la Foi de ce peuple, et augmenta leur dévotion, chacun accourant de toutes parts en ce lieu, pour obtenir la santé de Notre-Seigneur et d’autres faveurs par l’intercession des Saints, lesquelles grâces Dieu octroyait d’une main libérale.

Depuis on emporta le corps de saint Gerebert à Saintes, et celui de sainte Dympne demeura à Geel, qui fut le lieu de son martyre. À quelques années de là, l’évêque de Cambrai, accompagné de son clergé et d’une innombrable multitude de peuple, transporta son corps saint, du tombeau de marbre dans une châsse d’argent doré, garni de pierres précieuses, le 15 de mai ; son martyre avait eu lieu le 30 de ce mois.

Cette fois, quand on ouvrit le sépulcre, on trouva sur sa poitrine une pierre précieuse comme un rubis, où était écrit Dympne. Pierre, chanoine de Saint-Aubert de Cambrai, a écrit sa vie, telle que la rapportée Surius en son troisième tome. Le Martyrologe romain en fait mention, le cardinal Baronius en parle en ses Annotations, Molan en celles qu’il a faites à Usuard, et au Catalogue des Saints de Flandre, où il dit que cette sainte vierge mourut l’an 600, saint Grégoire le Grand étant Pape, Phocas empereur et Clotaire II roi des Francs, et qu’entre les miracles que Dieu fait par elle, il chasse spécialement les diables des corps possédés ; voilà pourquoi on l’a peinte tenant un diable enchaîné.


Jeudi 15 mai 2025
S. Jean-Baptiste de La Salle,

confesseur
3e classe

Temps de l’Ascension

Sainte Dymphna ou Dimpna de Geel

en Brabant,

vierge et martyre avec

Saint Géréberne,

prêtre et martyr


voir Le Martyrologe #90-4


(Prière de ce jour) :
Voir « Mois de Marie » #1399-64




Oraison - collecte
Ô Dieu, qui pour l’instruction chrétienne des pauvres et pour la confirmation de la jeunesse dans la voie de la Vérité, avez suscité votre Confesseur Jean-Baptiste, et avez par lui fondé une nouvelle famille dans l’Église ; accordez-nous dans Votre bonté, qu’à son exemple et par son intercession, brûlants de zèle pour procurer Votre gloire au moyen du salut des âmes, nous puissions dans les Cieux partager sa récompense. Par Jésus-Christ Votre Fils, Notre Seigneur, qui vit et règne avec Vous dans l’unité du Saint-Esprit, Dieu dans tous les siècles des siècles.
Ainsi soit-il

Vie du Saint du jour
Né à Reims, le 30 avril 1651, d’une famille illustre, saint Jean-Baptiste de la Salle se rendit dès son enfance cher à tous par les vertus de son âme, la douceur de sa nature et la vivacité de son esprit.

Il alla à Paris pour étudier la Théologie à la Sorbonne. Il était chanoine de l’Église Métropole à dix-sept ans. Devenu prêtre, il offrit le Saint Sacrifice avec une Foi très vive et une très grande ardeur d’amour qu’il garda toujours lorsqu’il était à l’autel.


Dieu l’avait suscité « pour donner l’enseignement chrétien aux pauvres et pour affermir la jeunesse dans la voie de la vérité ». Il fonda dans ce dessein une nouvelle congrégation religieuse qu’il nomma les Frères des Écoles Chrétiennes et qui se répandit bientôt par tout le monde.

Par humilité et par amour de la pauvreté, il renonça à son Canonicat et distribua tous ses biens aux pauvres. « Enflammé de zèle pour le salut des âmes, il se dépensa toute sa vie, dit le Bréviaire, pour leur plus grand bien.


Sévissant assidûment contre lui-même par des jeûnes, des flagellations et d’autres austérités, il passait les nuits en prière. Tel fut son genre de vie jusqu’à ce que, remarquable en toutes les vertus, spécialement par son obéissance, son zèle pour l’accomplissement de la volonté divine, son amour et son dévouement envers le Siège apostolique, et chargé de mérites, il s’endormit dans le Seigneur à Rouen le Vendredi-Saint, 7 avril 1719 à l’âge de soixante-huit ans ».


Après s’être efforcé d’ensevelir sa vie dans les fonctions les plus humbles, en servant Jésus dans les petits enfants, il fut élevé par le divin Ressuscité dont il partage la gloire et qui continue à bénir son œuvre dans l’univers entier.

« Brûlons de zèle comme ce Saint pour procurer la gloire de Dieu en sauvant les âmes, afin de partager sa récompense dans les Cieux ».


 voir la grande vie du Saint


Résolution pratique du jour
Défiez-vous de la présomption ; mettez votre confiance en la grâce de Dieu.

Méditation du jour
Les coopérateurs du Christ
[On rejette les Catholiques ? on aura les musulmans !…]
 suite

|Qui sommes-nous ?| Effectuer un don| Contacts| |