S. Romain (et S. Lupicin)
28 février
Saint Romain le doux et saint Lupicin le ferme.
Saint Romain le doux et saint Lupicin le ferme.

1289

Saint Romain et saint Lupicin naquirent d’une honnête famille, vers la fin du IVe siècle, dans le diocèse actuel de Bellay : ce sont donc deux Saints français.

La jeunesse de saint Romain demeura pure de toute corruption du siècle, et il n’eut aucune peine à renoncer au monde pour se donner entièrement au service de Dieu. Après s’être mis quelque temps sous la conduite d’un saint abbé, qui lui fit étudier sérieusement la vie cénobitique, il se retira, à trente-cinq ans, dans les forêts du Jura, où il mena la vie des anciens anachorètes, au milieu des bêtes féroces et oublié du monde qu’il avait oublié le premier.

Mais ce n’était là, dans les desseins de Dieu, qu’une préparation : la vocation de saint Romain, c’était de fonder des monastères où l’on verrait fleurir toutes les merveilles de sainteté accomplies depuis plus de deux siècles dans les déserts d’Orient.

Le premier de ses disciples fut son frère saint Lupicin, mais il se l’associa bientôt dans la conduite des nombreux religieux qui vinrent se présenter à lui.

Dieu avait donné aux deux frères des caractères fort différents ; autant saint Romain était doux et indulgent, autant saint Lupicin était ferme et rigide, et on eût pu l’accuser d’excès, s’il n’avait encore été plus dur pour lui que pour les autres.

Chez les deux Saints ces divergences étaient toujours, chose étonnante, accompagnées d’une parfaite union. Si saint Lupicin avait paru dépasser la mesure, saint Romain était là pour tout concilier ; s’il était besoin de quelque coup d’énergie, saint Romain avait recours à saint Lupicin, dont le bras de fer brisait tout obstacle.

Une année que les récoltes avaient été très abondantes, les religieux se relâchèrent de leur abstinence et ne se rendirent point aux douces observations de saint Romain. Le saint abbé confia l’affaire à son frère, qui ne fit servir à la communauté, pendant un certain temps, que de la bouillie d’orge sans apprêt. Douze moines quittèrent le monastère, les autres retrouvèrent leur ferveur. Saint Romain pleura ses douze religieux et se plaignit à son frère ; il versa tant de larmes et fit tant de prières, que les douze fugitifs revinrent et menèrent une vie austère et pleine d’édification.

Un des plus anciens religieux de Condat lui reprocha aigrement un jour de recevoir trop facilement tous les sujets qui se présentaient, au risque de n’avoir plus de place pour accueillir les sujets d’élite : « Mon frère, lui dit le Saint, Dieu seul discerne le fond des cœurs, confions-nous en Lui. Accueillons toutes ces brebis que nous envoie le divin Pasteur ; ne refusons pas de les défendre contre l’ennemi du salut ; mais, par notre zèle, conduisons-les avec nous aux portes du paradis. »

Ce héros du Christ, comme l’appelle son historien, rendit son âme à Dieu le 28 février 460, saint Léon Ier le Grand étant Pape, Majorien empereur romain, Léon Ier empereur romain d’Orient et Childéric Ier roi des Francs.

Son frère saint Lupicin lui servécut vingt ans, et Dieu confirma sa vertu dès son vivant par de grands miracles. Sa fête se célèbre le 21 mars.


Dimanche 27 avril 2025
DIMANCHE in ALBIS,
1er DIMANCHE après PÂQUES

1re classe
Octave de Pâques



Oraison - collecte
Nous Vous supplions, ô Dieu tout puissant, de faire qu’après avoir achevé la célébration des fêtes pascales, nous retenions, au moyen de Votre grâce, l’esprit de ces fêtes dans nos habitudes et dans notre vie. Par Jésus-Christ Votre Fils, Notre Seigneur, qui vit et règne avec Vous dans l’unité du Saint-Esprit, Dieu dans tous les siècles des siècles.
Ainsi soit-il

Vie du Saint du jour
Né à Nimègue (Hollande), le 8 mai 1521, mort à Fribourg (Suisse) le 21 décembre 1597, canonisé et proclamé Docteur de l’Église par Pie XI.


C’est à juste titre que ce Saint hollandais est surnommé l’apôtre de l’Allemagne, le marteau des hérétiques, le Jérôme et l’Augustin de son siècle, le défenseur de l’Église contre les portes de l’enfer.

Par ses prédications éloquentes, par ses livres de controverse et de piété, par la fondation de plusieurs collèges, par les missions dont quatre Papes le chargèrent auprès des princes et des évêques allemands, il enraya les progrès du protestantisme et fit refleurir la vie Catholique.


Il assista en qualité de théologien au Concile de Trente, et soutint les intérêts de l’Église à la diète d’Augsbourg et au colloque de Worms.

Profondément humble, il refusa les évêchés de Vienne et de Cologne.

Nous lui devons le premier catéchisme, qui suffirait à lui mériter la reconnaissance des Catholiques.


Le bienheureux acheva ses jours au collège Saint-Michel à Fribourg, où les pèlerins visitent sa chambre et vénèrent son tombeau.

 voir la grande vie du Saint


Résolution pratique du jour
Sanctifiez-vous dans votre situation, quelle qu’elle soit.

Méditation du jour
Louange et gloire à Dieu qui veille aussi sur nous  suite

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