S. Pierre Damien
23 février

RÉSUMÉ :

Saint Pierre Damien manifesta dès son enfance une piété remarquable. Ayant trouvé par hasard une pièce de monnaie, il la donna à un prêtre en le priant d’offrir le divin Sacrifice pour l’âme de son père.

Il ajouta à son nom celui de Damien son frère par reconnaissance, car c’est à lui qu’il dût de pouvoir faire ses études.

« Méprisant les biens de la terre », il entra dans un monastère de Camaldules d’observance bénédictine, et en devint bientôt l’Abbé. « Lumière des âmes, il devait être mis sur le candélabre », et devint Évêque d’Ostie et cardinal.

Il rendit par sa science, par ses légations et ses nombreux travaux d’immenses services aux souverains Pontifes.

Participant à la vie d’apostolat de Jésus, il combattit l’hérésie des Simoniaques et mourut à Faenza en 1072.

Léon XII lui décerna le titre de Docteur de l’Église.

Imitons dans son ardeur pour la pénitence saint Pierre Damien qui a beaucoup contribué par ses exemples et ses conseils à répandre l’usage de se donner la discipline pour l’expiation des péchés.

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Saint Pierre, né à Ravenne vers l’an mille, Sylvestre II étant Pape, Constantin VIII empereur à Byzance et Robert II roi de France, eut une enfance des plus malheureuses. Sa mère, chargée d’enfants, l’abandonna ; arraché à la mort par la compassion d’une voisine, il tomba entre les mains d’un frère aîné, qui le traita en esclave. Un second frère, l’archiprêtre Damien (dont, plus tard, il adopta le nom par reconnaissance), frappé de son intelligence et de sa résignation, se chargea de lui et le fit étudier à Parme.

Quelques années lui suffirent pour devenir à son tour un maître : il enseigna les lettres avec honneur, et acquit dès lors une brillante réputation. Quoiqu’il vécût en ascète au milieu du monde, il aspirait à une vie plus parfaite ; il put s’y préparer selon ses vœux dans l’ermitage de Fonte-Avellana, situé non loin de Gubbio et au pied de l’Apennin. La règle en était fort sévère, et il y ajouta par les austérités qu’il s’imposa, sans négliger d’accroître le trésor de ses connaissances. Élu abbé en 1041, il fonda de nouvelles maisons, et mit tous ses soins à entretenir les moines dans l’esprit de leur état ; aussi forma-t-il des disciples qui se rendirent recommandables par leur sainteté, entre autres saint Jean de Lodi et saint Dominique l’Encuirassé.

Plusieurs Papes l’employèrent avec succès dans des affaires importantes ; Étienne IX, avec qui il était lié d’amitié, le nomma, en dépit de sa résistance, Cardinal et Évêque d’Ostie (1057). Saint Pierre décida deux antipapes, Benoît et Honoré, à abdiquer leurs prétentions ; il purgea le clergé de Milan du fléau de la simonie ; il empêcha l’empereur Henri IV de répudier sa femme Berthe ; il fit rentrer dans le devoir la ville de Ravenne. Tant de soucis et de fatigues lui rendaient toujours plus chère sa solitude de l’Apennin ; il était heureux d’y reprendre, comme le plus humble des frères, l’exercice des plus rigoureuses pénitences, couchant sur des planches, mangeant du pain de pourceau et buvant une eau fétide, infligeant à son corps, déjà meurtri par des cercles de fer, une rude discipline.

« Un soldat de Jésus-Christ, disait-il, ne doit pas ignorer jusqu’où il peut avancer dans le chemin de la vertu ». Dans les moments qu’il consacrait au travail des mains, le même homme qui avait dignement soutenu les grands intérêts de la chrétienté s’occupait à tailler des cuillers de bois et autres menus ouvrages. Pendant qu’il revenait de sa dernière légation à Ravenne, il fut atteint d’une fièvre pernicieuse à Faenza, et y mourut, le 22 février 1072, Alexandre II étant pape, Michel VII empereur à Constantinople et Philippe Ier roi de France. On a de lui de nombreux écrits sur les matières ecclésiastiques, où il était fort savant, des sermons, des lettres, etc. Son style a de la clarté, du naturel et de l’énergie. Léon XII lui a décerné le titre de docteur de l’Église.


Mercredi 20 août 2025
S. Bernard,

abbé et docteur de l’Église
3e classe

Temps après la Pentecôte



Oraison - collecte
Ô Dieu, qui  avez fait à Votre peuple la grâce d’avoir le bienheureux Bernard, pour ministre du salut éternel, faites, nous Vous en prions, que nous méritions d’avoir pour intercesseur dans les Cieux celui qui nous a donné sur terre la doctrine de vie. Par Jésus-Christ Votre Fils, Notre Seigneur, qui vit et règne avec Vous dans l’unité du Saint-Esprit, Dieu dans tous les siècles des siècles.
Ainsi soit-il

Vie du Saint du jour
L’Église aime à célébrer après la fête de l’Assomption saint Bernard, le Docteur aux paroles de miel, Doctor mellifluus, dont le principal titre de gloire fut d’avoir chanté, avec une indicible tendresse et une ardente piété, dans ses prières, dans ses ouvrages et dans ses sermons, les grandeurs de Marie.


Né en 1091, en Bourgogne, d’une noble famille, il sut, dès l’âge de vingt-deux ans, gagner à Jésus-Christ trente gentilshommes qui embrassèrent avec lui la vie monastique à Cîteaux.

L’Ordre Cistercien, cette branche sortie du vieux tronc bénédictin, y acquit une vigueur nouvelle qui lui permit de couvrir de ses rejetons l’Europe entière. « Le juste fleurira comme le palmier, il se multipliera comme le cèdre du Liban ». Et dans le célèbre monastère que saint Bernard fonda, peu après, dans « le val d’Absinthe », sur la rive gauche de l’Aube, et dont il fut le premier Abbé, chaque jour, il répandait sur une communauté de 700 moines les trésors de doctrine et de sagesse que Dieu lui avait départis et qui rendent à jamais son nom immortel.


Moine austère, grand orateur chrétien et savant docteur, il fut le flambeau, dont parle l’Évangile, qui éclaira le monde au XIIe siècle et lui imprima le caractère chrétien qui le distingue. Le Pape Eugène III, qui avait été formé par lui à la vie monastique, sollicite et reçoit ses conseils ; au Concile d’Étampes, il met fin à un schisme qui, en opposant Anaclet à Innocent II, troublait le clergé et le peuple de Rome.

Il est consulté par Guillaume d’Aquitaine, par la duchesse de Lorraine, par la comtesse de Bretagne, par Henri fils du roi de France, par Pierre fils du roi de Portugal, par Louis VI, Louis VII, Conrad, Lothaire et par l’abbé de Saint-Denis. Il terrasse, au Concile de Laon, le célèbre docteur Abélard, et démasque avec sa puissante logique les erreurs d’Arnaud de Brescia et de Pierre de Bruys.

Il s’attaque enfin à l’islamisme et, prêchant la seconde croisade à Vézelay, il soulève par son entraînante éloquence la vieille Europe tout entière.


Saint Bernard mourut à Clairvaux le 20 août 1153, et son corps fut déposé aux pieds de l’autel de la Vierge.

Il laissait après lui cent soixante monastères qu’il avait fondés en Europe et en Asie. Ses écrits, pleins d’une doctrine inspirée par la sagesse divine, le firent mettre au rang des Docteurs de l’Église universelle par Pie VIII.

 voir la grande vie du Saint


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