S. Marc et S. Marcellien,
martyrs
18 juin

Frères par le sang, saint Marc et saint Marcellien le furent surtout parce qu’ils répandirent généreusement pour la cause du Christ, ce sang qu’ils tenaient d’une commune origine. Persécutés pour leur Foi comme l’avaient été les Prophètes et les Apôtres, on les arrêta sous l’empereur Dioclétien et on les cloua par les pieds à un poteau auquel il demeurèrent suspendus. L’Esprit-Saint, qui remplissait leur cœur du saint amour de Dieu et de l’espérance de la récompense céleste, les soutint au milieu de leurs tribulations. « Jamais, s’écrièrent-ils, nous n’avons goûté d’aussi grandes délices que celles que nous éprouvons à souffrir pour Jésus-Christ ». Après un jour et une nuit de souffrances, ils furent percés de coups de flèches, en l’an 286, et leurs âmes, « délivrées comme le passereau du filet des chasseurs », entrèrent à tout jamais « dans le royaume qui leur avait été préparé dès l’origine du monde ».


En ce jour anniversaire de la naissance au Ciel de ces deux saints Martyrs, demandons à Dieu par leur intercession d’être délivrés de tous les maux qui nous menacent.

1738

Saint Marc et saint Marcellien étaient frères et issus d’une des premières familles de Rome. Ils furent convertis à la Foi dès leur jeunesse.

Arrêtés sous l’empereur Dioclétien, on les jeta dans une prison ; après quelques interrogatoires qui démontrèrent leur fermeté dans la Foi, Chromace, préfet de la ville, les condamna à avoir la tête tranchée. Ceux qui les aimaient selon la chair ne désespéraient pas de faire révoquer leur sentence ; ils obtinrent un délai de trente jours, se flattant de les déterminer enfin à sacrifier aux dieux. Les deux frères furent alors transportés dans la maison de Nicostrate, greffier du préfet et leur gardien.

Tranquillin, leur père, Marcie, leur mère, leurs femmes et leurs jeunes enfants vinrent tour à tour se jeter à leurs pieds, les arroser de larmes, et leur adresser les paroles les plus affectueuses et les plus capables de toucher leur cœur. Malgré leur constance, les généreux Martyrs ne purent s’empêcher d’être attendris par ce spectacle si touchant ; ils commençaient à joindre leurs larmes à celles de leurs parents, de leurs femmes et de leurs enfants ; ils ne répondaient plus avec la même fermeté ; la nature semblait prendre l’avantage sur la grâce, et il y avait à craindre que l’amour ne fît faiblir ceux que les supplices avaient trouvés invincibles.

Saint Sébastien, capitaine de la première compagnie des gardes de l’empereur, toujours vigilant à soutenir le courage des Martyrs, ne craignit pas de s’exposer lui-même à la mort en rappelant aux deux frères les saints enseignements de la Foi, les espérances immortelles de l’autre vie, les châtiments des apostats.

Ses paroles ranimèrent la générosité des Martyrs ; elles opérèrent même un changement dans le cœur de tous ceux qui étaient présents. Saint Sébastien ayant rendu à Zoé, femme du greffier Nicostrate, l’usage de la parole, qu’elle avait perdu depuis six ans, ce changement devint une complète conversion. Les paroles de saint Marc et de saint Marcellien, ajoutées à celles de saint Sébastien, furent une lumière pour toute l’assemblée ; Zoé, Nicostrate, Tranquillin, Marcie, les épouses et les enfants des deux Martyrs, bientôt le préfet Chromace lui-même, reçurent le saint Baptême et versèrent leur sang pour la Foi.

Quant à saint Marc et à saint Marcellien, ils comparurent bientôt devant un nouveau juge, qui employa toutes les flatteries et toutes les menaces pour les ébranler ; mais tout fut inutile ; invincibles dans la confession de leur Foi, ils furent cloués à un poteau, où ils demeurèrent vingt-quatre heures, louant et bénissant Dieu. Après un jour et une nuit, comme ils étaient encore pleins de vie et qu’ils témoignaient toujours la même joie et le même courage, on les perça à coups de lance. C’était le 18 juin de l’an 286, saint Caïus étant Pape et Dioclétien empereur.


Mercredi 20 août 2025
S. Bernard,

abbé et docteur de l’Église
3e classe

Temps après la Pentecôte



Oraison - collecte
Ô Dieu, qui  avez fait à Votre peuple la grâce d’avoir le bienheureux Bernard, pour ministre du salut éternel, faites, nous Vous en prions, que nous méritions d’avoir pour intercesseur dans les Cieux celui qui nous a donné sur terre la doctrine de vie. Par Jésus-Christ Votre Fils, Notre Seigneur, qui vit et règne avec Vous dans l’unité du Saint-Esprit, Dieu dans tous les siècles des siècles.
Ainsi soit-il

Vie du Saint du jour
L’Église aime à célébrer après la fête de l’Assomption saint Bernard, le Docteur aux paroles de miel, Doctor mellifluus, dont le principal titre de gloire fut d’avoir chanté, avec une indicible tendresse et une ardente piété, dans ses prières, dans ses ouvrages et dans ses sermons, les grandeurs de Marie.


Né en 1091, en Bourgogne, d’une noble famille, il sut, dès l’âge de vingt-deux ans, gagner à Jésus-Christ trente gentilshommes qui embrassèrent avec lui la vie monastique à Cîteaux.

L’Ordre Cistercien, cette branche sortie du vieux tronc bénédictin, y acquit une vigueur nouvelle qui lui permit de couvrir de ses rejetons l’Europe entière. « Le juste fleurira comme le palmier, il se multipliera comme le cèdre du Liban ». Et dans le célèbre monastère que saint Bernard fonda, peu après, dans « le val d’Absinthe », sur la rive gauche de l’Aube, et dont il fut le premier Abbé, chaque jour, il répandait sur une communauté de 700 moines les trésors de doctrine et de sagesse que Dieu lui avait départis et qui rendent à jamais son nom immortel.


Moine austère, grand orateur chrétien et savant docteur, il fut le flambeau, dont parle l’Évangile, qui éclaira le monde au XIIe siècle et lui imprima le caractère chrétien qui le distingue. Le Pape Eugène III, qui avait été formé par lui à la vie monastique, sollicite et reçoit ses conseils ; au Concile d’Étampes, il met fin à un schisme qui, en opposant Anaclet à Innocent II, troublait le clergé et le peuple de Rome.

Il est consulté par Guillaume d’Aquitaine, par la duchesse de Lorraine, par la comtesse de Bretagne, par Henri fils du roi de France, par Pierre fils du roi de Portugal, par Louis VI, Louis VII, Conrad, Lothaire et par l’abbé de Saint-Denis. Il terrasse, au Concile de Laon, le célèbre docteur Abélard, et démasque avec sa puissante logique les erreurs d’Arnaud de Brescia et de Pierre de Bruys.

Il s’attaque enfin à l’islamisme et, prêchant la seconde croisade à Vézelay, il soulève par son entraînante éloquence la vieille Europe tout entière.


Saint Bernard mourut à Clairvaux le 20 août 1153, et son corps fut déposé aux pieds de l’autel de la Vierge.

Il laissait après lui cent soixante monastères qu’il avait fondés en Europe et en Asie. Ses écrits, pleins d’une doctrine inspirée par la sagesse divine, le firent mettre au rang des Docteurs de l’Église universelle par Pie VIII.

 voir la grande vie du Saint


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