S. Ludger
26 mars
UNE BELLE PAROLE DU Bx CHARLEMAGNE

À L’ÉVÊQUE SAINT LUDGER CALOMNIÉ ET TRADUIT DEVANT L’EMPEREUR

Devenu évêque de Münster, il fut accusé auprès de Charlemagne de dissiper en bonnes œuvres les biens de son église et obligé de comparaître devant lui. En attendant l’audience, il se mit en prières, et il fallut l’avertir trois fois avant qu’il se levât et se rendit près du grand empereur.


Charlemagne, se plaignant de ce qu’il se fût fait attendre ainsi, reçut de lui cette belle réponse : « Prince, j’ai toujours cru qu’il fallait vous obéir, mais non au point de vous faire passer avant Dieu ».


Le grand empereur, touché de cette noble franchise et de cette hauteur d’âme : « Je vous remercie, dit-il en l’embrassant, de l’exemple si rare que vous me donnez ; vous n’êtes plus un accusé pour moi ; votre cause est gagnée, et dès aujourd’hui je m’honorerai plus que jamais de votre amitié ».

1323

Élevé par ses parents dans la vertu et la piété, saint Ludger ne tarda pas à donner les marques évidentes d’une vocation extraordinaire ; son enfance et sa jeunesse se passèrent dans un monastère, où il reçut à la fois les leçons de la science et de la sainteté.

Sa vive intelligence pénétrait les questions les plus difficiles ; les Livres saints surtout faisaient ses plus chères délices ; il y puisait cette onction suave qui devait plus tard faire le caractère de sa parole apostolique et ramener tant d’âmes à Dieu.

Saint Ludger, une fois ordonné Prêtre, devint un digne émule de saint Wulfran, apôtre de la Frise. Ni les fatigues ni les persécutions ne purent arrêter cette âme vaillante : à la place des idoles renversées il plantait la croix ; sur les ruines des temples païens il bâtissait des temples chrétiens, et il faisait entrer en masse ces populations grossières et barbares dans la voie de la civilisation en même temps que dans le sein de l’Église.


La Frise, son pays, n’est pas la seule à recevoir son ardente parole ; il faut un plus vaste champ à son zèle ; il s’élance, la croix à la main, vers les îles du Nord ; les ombres de l’erreur se dissipent en sa présence comme les ténèbres en face du soleil, Satan s’enfuit devant l’apôtre du Christ, et bientôt princes et peuples se courbent devant la majesté du vrai Dieu. Charlemagne, vainqueur des Saxons, ayant demandé à l’infatigable apôtre le secours de sa parole afin de conquérir à la Foi ce peuple conquis au royaume de France, saint Ludger accourt et, sur ses pas, bientôt surgit toute une moisson d’églises ; les guerriers sont domptés, les enfants catéchisés, les pauvres soulagés.

Le double secret de saint Ludger, outre son éloquence, c’était une douceur et une charité sans bornes en même temps qu’une mortification sans relâche. Un trait peint à lui seul le caractère du Saint.


Devenu évêque de Münster, il fut accusé auprès de Charlemagne de dissiper en bonnes œuvres les biens de son Église et obligé de comparaître devant lui. En attendant l’audience, il se mit en prières, et il fallut l’avertir trois fois avant qu’il se levât et se rendit près du grand empereur.

Charlemagne, se plaignant de ce qu’il se fût fait attendre ainsi, reçut de lui cette belle réponse : « Prince, j’ai toujours cru qu’il fallait vous obéir, mais non au point de vous faire passer avant Dieu ».

Le grand empereur, touché de cette noble franchise et de cette hauteur d’âme : « Je vous remercie, dit-il en l’embrassant, de l’exemple si rare que vous me donnez ; vous n’êtes plus un accusé pour moi ; votre cause est gagnée, et dès aujourd’hui je m’honorerai plus que jamais de votre amitié ».


Chargé de travaux, plus riche encore en vertus, saint Ludger alla recevoir au Ciel, le 26 mars 809, saint Léon III étant Pape, Charlemagne roi de France et empereur, la récompense de son long et rude apostolat.


Jeudi 1er mai 2025
S. JOSEPH, artisan

confesseur
1re classe

Temps Pascal



Oraison - collecte
Dieu créateur de toutes choses, Vous qui avez imposé aux hommes la loi du travail, faites, dans Votre bonté, qu’à l’exemple de saint Joseph et sous son patronage, nous accomplissions parfaitement l’ouvrage que Vous commandez et parvenions aux récompenses que Vous promettez. Par Jésus-Christ Votre Fils, Notre Seigneur, qui vit et règne avec Vous dans l’unité du Saint-Esprit, Dieu dans tous les siècles des siècles.
Ainsi soit-il

Vie du Saint du jour
L’Église autrefois baptisa les fêtes païennes, usant avec une souveraine liberté des dates et des cérémonies pour les doter d’un contenu Chrétien tout nouveau.


S’inspirant de cette tradition, voici qu’elle place la fête civile du travail, le premier mai, sous le puissant patronage de saint Joseph, l’humble artisan que Dieu a choisi pour veiller sur l’enfance du Verbe incarné.


Qui, mieux que lui, en son labeur de chaque jour, rendit grâces à Dieu le Père par le Seigneur Jésus, son apprenti docile et obéissant, Celui que l’on appelait le fils du charpentier ?


Puisse saint Joseph couvrir de sa vigilante protection ce monde du travail dont il partagea le sort austère : puisse-t-il guider et soutenir ses efforts pour faire régner dans le monde la justice et la charité, sous la loi d’amour du Christ Jésus.


 voir la grande vie du Saint


Résolution pratique du jour
N’assister qu’à la vraie Messe. Et, lorsqu’on le peut, chaque jour car : « Une seule Messe procure plus d’honneur à Dieu que toutes les pénitences des Saints ». (S. Alphonse de Liguori)

Méditation du jour
Louange à Marie  suite

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