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S. Justin
14 avril
On lit au Martyrologe romain de ce jour : Saint Justin, philosophe et martyr, dont il est fait mention le jour précédent. On lit donc au Martyrologe romain d’hier : À Rome, durant la persécution de Marc Antonin Verus et de Lucius Aurèle Commode, la passion de saint Justin, philosophe et Martyr. Après avoir présenté aux empereurs sa Seconde Apologie, écrite pour la défense de notre religion, et l’avoir encore défendue avec vigueur dans plusieurs conférences, saint Justin fut insidieusement dénoncé comme Chrétien par Crescent le Cynique, dont il avait critiqué la vie et les mœurs corrompues, et pour n’avoir pas voulu taire sa Foi, il reçut en récompense la grâce du martyre. Sa fête se célèbre le jour suivant, 14 avril. 568 À l’époque où saint Justin se convertit, la Foi chrétienne s’était répandue dans toutes les classes de la société. Il était né vers l’an 103 à Sichem (aujourd’hui Naplouse), saint Évariste étant Pape et Trajan empereur. Bien qu’il se dise Samaritain, il n’avait rien de commun avec les Juifs, et ses parents, Grecs d’origine, lui firent donner une éducation entièrement grecque, c’est-à-dire polythéiste. Après avoir étudié les poètes et les historiens, il cultiva la philosophie sous différents maîtres ; celle de Platon le ravit, en ce qu’il croyait arriver par ce moyen à la connaissance de Dieu, le seul bien qui pût satisfaire son esprit passionné pour la vérité. Un jour, en se promenant au bord de la mer, il rencontra un vieillard, avec lequel il s’entretint de ses recherches favorites. Comme il lui demandait quel était le meilleur guide, l’étranger le renvoya au Prophètes, qui ont seul connu le vrai et l’ont annoncé par l’inspiration du Saint-Esprit, et il ajouta : « Prie avant tout que les portes de la lumière s’ouvrent devant toi ; car nul homme ne peut comprendre la vérité, sinon par la grâce de Dieu et de Son Christ ». Tel est le récit que saint Justin nous a laissé lui-même de sa conversion. Sans renier ce qu’il avait aimé, il devint Chrétien et fut « un apôtre de l’Évangile sous le manteau du philosophe ». À Rome, il ouvrit école, eut de nombreux disciples dont Tatien fut le plus illustre, et travailla, par ses leçons et ses écrits, à défendre et à justifier la Foi qu’il avait embrassée. Rien de plus habile et de plus indépendant que sa première apologie, adressée à l’empereur Antonin, vers l’an 135. « On peut nous ôter la vie », dit-il ; « nous faire du mal, non. Si les crimes qu’on nous impute sont prouvés, qu’on nous punisse comme nous le méritons, et même plus sévèrement encore. Dans le cas contraire, est-il raisonnable de sacrifier des innocents à des bruits calomnieux, et surtout de compromettre votre honneur par des exécutions que la passion seule, non la justice, a commandées ? ». Cette requête fit effet sur Antonin, qui accorda pour un temps à l’Église naissante le libre exercice de son culte. À sa mort, la persécution sévit de nouveau. Saint Justin composa alors une seconde apologie, où il s’attache à défendre les Chrétiens contre les accusations d’athéisme et d’impiété. « Rougissez », dit-il en terminant, « d’attribuer à des innocents ce que vous commettez au grand jour, et de reprocher à des hommes sans tache des actions qui sont propres à vous et à vos dieux ». La généreuse indignation de l’écrivain lui coûta la vie. Un philosophe nommé Crescent, dont il avait blâmé les mœurs corrompues, le dénonça : il fut arrêté, conduit devant Rustique, préfet de Rome, et condamné à être battu de verges et décapité, saint Soter étant Pape et Marc-Aurèle empereur (13 avril 166 ou 167). |
Mardi 14 janvier 2025
S. Hilaire, évêque, confesseur et docteur de l’Église. 3e classe Temps après l’Épiphanie Oraison - collecte
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