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S. Hippolyte et S. Cassien, martyrs
13 août
RÉSUMÉ : La légende du Bréviaire nous apprend que saint Hippolyte, chargé de garder le diacre saint Laurent (fête le 10 août) dans sa prison, fut converti par ce Saint. Il mourut martyr vers 258 et fut enseveli non loin du tombeau de saint Laurent, où l’on éleva un sanctuaire en son honneur. Le même jour, saint Cassien d’Imola, maître d’école, fut livré, les mains liées derrière le dos, à ses jeunes élèves païens qui, armés de leurs poinçons, le mirent à mort vers 320. 658 L’invincible Martyr de Jésus-Christ saint Laurent étant pris, il fut donné en garde à un chevalier nommé Hippolyte, qui après avoir vu les miracles que faisait saint Laurent enfermé en la prison, se convertit, et fut baptisé par le même Saint, lui et toute sa famille, qui était composée de dix-neuf personnes. Depuis, saint Hippolyte fut si fervent et si désireux de mourir pour Jésus-Christ, que voyant souffrir saint Laurent, afin de l’accompagner, et de mourir avec lui, il voulut s’écrier tout haut qu’il était Chrétien, et il fut nécessaire que saint Laurent lui-même l’en empêcha, lui commandant de se taire, et d’attendre son temps, qui ne tarderait guerre à venir. Après que saint Laurent fut martyrisé, et eut achevé sa course sur le gril, saint Hippolyte, accompagné du Prêtre Justin, porta honorablement son corps en terre : ce qu’étant venu aux oreilles de l’empereur, à trois jours de là, saint Hippolyte fut pris par son ordre, et comme on l’eut amené en sa présence, il lui dit : « Vous êtes donc aussi enchanteur et magicien comme Laurent, de qui vous avez enterré le corps ». — « Il est vrai, répondit saint Hippolyte, que je l’ai enterré, non en qualité de magicien, mais plutôt de Chrétien ». Cela déplut fort au tyran, qui lui fit rentrer la parole dans la bouche à coups de pierres, et dépouiller la robe blanche de Chrétien nouvellement baptisé qu’il portait ; et alors, saint Hippolyte dit au tyran : « Vous m’avez revêtu, au lieu de me dépouiller ». Après quelques discours inutiles, Valérien le fit étendre par terre, et le fit battre rudement de verges et de gros bâtons ; mais le Saint remerciait Dieu, qui le faisait digne de ce tourment. Alors le tyran s’écria : « Hippolyte ne sent point les coups de bâton ; qu’on lui écorche tout le corps avec des peignes de fer ». Ce qui fut exécuté, mais saint Hippolyte disait à haute voix : « Je suis Chrétien, et j’endure pour Jésus-Christ ».
Les bourreaux étant las de lui écorcher la peau, et de le tourmenter, le tyran voulut qu’on le relevât de terre, et qu’il fut vêtu de son ancien habit militaire, commençant à le prier doucement de n’être point opiniâtre, mais de le vouloir aimer, et jouir des honneurs militaires, et des autres biens qu’il lui ferait. Saint Hippolyte se moqua de lui, et lui dit ouvertement : « Tout mon honneur et toute ma gloire, c’est d’être bon soldat de Jésus-Christ, et de mourir sous Son enseigne ». Le tyran confisqua ses biens, et fit venir tous ceux de sa famille, ayant su qu’ils étaient Chrétiens. Entre autres personnes il y avait une sainte femme, nommée Concorde, qui avait été la nourrice et gouvernante de saint Hippolyte. Le tyran lui dit qu’elle eut égard à son âge et qu’elle perdit la volonté de mourir avec son maître saint Hippolyte, à quoi elle répondit : « Quant à nous autres qui sommes ici, nous aimons mieux mourir honorablement avec Hippolyte, que de vivre lâchement sans lui ». Le tyran s’irrita de ses paroles, et dit : « Les esclaves ne se corrigent qu’à force de coups ». Il fit battre sainte Concorde si rudement, avec des cordes plombées qu’elle rendit son esprit à Dieu en ce tourment, en la présence de saint Hippolyte. Enfin Valérien commanda que saint Hippolyte et toute sa famille fût menée hors de Rome, et qu’en sa présence tous les autres eurent la tête tranchée ; ensuite qu’il fût attaché à la queue des chevaux indomptés, pour être traîné à travers les champs. En cet horrible et cruel martyre, il rendit son âme à Dieu, et son corps tout brisé fut enterré de nuit par le Prêtre Justin, et autres Chrétiens, dans le champs Véran, assez près du corps de saint Laurent. C’était le 13 août 261, saint Denys étant pape, sous l’empire de Valérien et de Gallien, son fils. SAINT CASSIEN Saint Cassien martyr, selon saint Prudence, était maître d’école à Imola lorsque la persécution y devint violente contre les Chrétiens. Il fut arrêté et interrogé par le gouverneur de la province ; comme il refusa héroïquement de sacrifier aux idoles, le juge eut la barbarie d’ordonner que ses écoliers le piqueraient avec des stylets, qui servaient à écrire sur des tablettes à cette époque, jusqu’à ce qu’il fut mort. Moins les coups de ceux qu’on lui donnait pour bourreaux avaient de force, plus son supplice devenait long et cruel. On l’exposa nu au milieu d’une troupe de deux cents enfants. Les uns le frappaient au visage et sur la tête avec leurs tablettes, et les lui rompaient souvent sur le corps ; les autres le piquaient avec leurs stylets, lui sillonnaient la chair et en enlevaient des lambeaux ; il y en avait qui se faisaient un jeu barbare d’écrire leur tache sur la peau. Couvert de son sang et déchiré par tout le corps, il disait à ces malheureux enfants de ne rien craindre et de redoubler leurs efforts. Par ses paroles, son intention n’était pas de les encourager dans leur crime, mais d’exprimer le désir ardent qu’il avait de mourir pour Jésus-Christ. Après sa mort, les Chrétiens l’enterrèrent à Imola, et renfermèrent ses reliques dans un riche mausolée. |
Mercredi 11 décembre 2024
S. Damase Ier, pape et confesseur Temps de l’Avent Mémoire de la deuxième semaine de l’Avent Oraison - collecte
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