S. Éphrem
18 juin

RÉSUMÉ :

Saint Éphrem naquit à Nisibe en Mésopotamie et fut une des lumières de l’Église. Son père, prêtre des idoles, l’expulsa de chez lui. Il mena alors dans le désert une vie érémitique, puis fut ordonné diacre d’Édesse.

Conduit par l’Esprit de Dieu jusqu’à Césarée de Cappadoce, il y vit saint Basile. Pour réfuter les nombreuses erreurs qui se répandaient alors par les prières et les cantiques des hérétiques, il composa des poésies et des hymnes chrétiennes où il chanta les mystères de la vie du Christ, de la bienheureuse Vierge et des Saints. On l’appelle pour ce motif « la cithare de l’Esprit-Saint ».

Il eut toujours une grande dévotion envers la sainte Vierge. Il mourut à Édesse, en l’an 375, sous l’empereur Valens.

Benoît XV le déclara Docteur de l’Église universelle.

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Saint Éphrem naquit vers 300, saint Marcellin étant pape, Dioclétien et Maximien empereurs, à Nisibe, en Mésopotamie, dans une famille de pauvres laboureurs qui avaient subi la persécution sous Dioclétien.

Après avoir reçu le baptême, vers sa dix-huitième année, il se retira dans la solitude, afin de s’y livrer tout entier aux plus rudes exercices de la pénitence.

Si l’humilité des Saints ne les ravalait à leurs yeux, on pourrait croire, d’après la façon dont il parle de lui, qu’il avait à expier certaines fautes de jeunesse. Il couchait sur la terre nue, passait une partie des nuits en prières, restait parfois plusieurs jours sans manger ; entre temps, il s’occupait à fabriquer des voiles de navire, dont le produit était réservé aux nécessiteux.

Jamais il ne posséda ni bourse, ni bâton, ni quoi que ce fût au monde. Bien que né avec une forte propension à la colère, il en avait triomphé à ce point qu’on le surnommait « la Douceur de Dieu ».

Un jour qu’on le louait, il garda un profond silence, et toute sa personne éprouva une violente agitation dans la pensée qu’il avait donné lieu aux éloges par sa propre hypocrisie.

Presque toute sa vie s’écoula ainsi dans le désert, entouré d’un petit nombre d’auditeurs que le commun désir de la perfection religieuse avait amenés pour recueillir de sa bouche des instructions familières.

S’il fut en butte aux persécutions de quelques moines relâchés, il puisa de salutaires consolations dans les entretiens de saint Jacques de Nisibe, qui dirigeait sa conscience.

Notre Saint ne tarda point à devenir aussi célèbre par sa piété que par ses talents, et l’on voulut le tirer de son ermitage pour lui conférer la dignité épiscopale ; il s’y refusa avec une invincible persévérance et contrefit l’insensé, ne se croyant même pas digne du Sacerdoce. Sur les instances de saint Basile, qu’il était venu voir à Césarée, il consentit à recevoir de ses mains l’Ordre du Diaconat. Dès lors il se livra à la prédication, genre auquel le destinait une éloquence vive, douce, pénétrante, et qui allait droit au cœur. Il n’avait point fréquenté les écoles publiques, mais son ignorance des lettres profanes était suppléée par une sagesse consommée et par une connaissance approfondie des Livres saints.

Il ne parlait que le syriaque ; ses nombreux ouvrages, dont la moindre partie traduite en grec, est venue jusqu’à nous, comprenaient des commentaires sur l’Écriture, des homélies, des traités de controverse et de piété, des hymnes funèbres, où son âme, frappée des terreurs de l’autre vie et du néant des choses humaines, rencontre des accents d’un profond pathétique. Rien ne marque mieux l’estime qu’on faisait de ses écrits que l’usage où l’on était dans quelques églises de les lire au peuple assemblé.

Dans sa dernière maladie, saint Éphrem recommanda de l’enterrer sans pompe ni chants. « Traitez-moi en pèlerin », ajouta-t-il, « car je suis vraiment de passage sur la terre comme nos pères l’ont été ». Il mourut vers 378, à Édesse, saint Damase Ier étant pape et Théodose Ier le Grand empereur.

Saint Éphrem a été déclaré Docteur de l’Église par Benoît XV.


Jeudi 21 août 2025
Ste Jeanne-Françoise

Frémiot de Chantal,

veuve
3e classe

Temps après la Pentecôte



Oraison - collecte
Dieu tout-puissant et miséricordieux, qui, après avoir embrasé de Votre amour la bienheureuse Jeanne-Françoise, lui avez donné la force d’âme admirable qui la fit avancer en perfection dans toutes les situations de la vie, et qui avez voulu orner par elle Votre Église d’une nouvelle famille religieuse ; faites, en considération de ses mérites et de ses prières, que, conscients de notre faiblesse, mais confiants en Votre secours, nous puissions, à l’aide de la grâce céleste, surmonter tout ce qui nous est contraire. Par Jésus-Christ Votre Fils, Notre Seigneur, qui vit et règne avec Vous dans l’unité du Saint-Esprit, Dieu dans tous les siècles des siècles.
Ainsi soit-il

Vie du Saint du jour
Comme Marie, dont nous venons de célébrer l’Assomption, sainte Jeanne-Françoise de Chantal fut épouse, mère et veuve. Comme saint Bernard, elle naquit à Dijon et reçut au baptême le nom de Jeanne, parce que ce jour-là, 23 janvier 1572, le calendrier portait le nom de saint Jean l’Aumônier. Celui de Françoise qu’elle ajouta, lors de sa Confirmation, nous rappelle le doux Saint de Genève.


Comme autrefois saint Benoît et sainte Scholastique, comme saint François d’Assise et sainte Claire, saint François de Sales et sainte Jeanne-Françoise, correspondant aux desseins de la divine Providence, unirent leurs pieux efforts et illustrèrent l’Église par la « fondation d’une nouvelle famille ».


À la mort du baron de Chantal (1601), la jeune veuve se consacre au Seigneur par le vœu de chasteté perpétuelle, et elle écrit avec un fer rouge sur sa poitrine le nom de Jésus. Femme forte, elle quitta tout pour acheter à ce prix la perle précieuse de la vie religieuse. De ses six enfants il lui en restait encore quatre et son vieux père. « Arrêtons le cours de nos larmes, lui dit ce vénérable vieillard, pour faire plus d’honneur à la sainte volonté de Dieu ».


Son fils, Celse-Bénigne, s’oppose au départ de sa mère et se couche en travers de la porte : « Si je ne puis vous retenir, du moins vous passerez sur le corps de votre fils ». Madame de Chantal lutte contre les révoltes de son cœur, et, après avoir laissé couler librement ses larmes, elle s’arme de force et passe sur le corps de son fils. Elle devint la mère de nombreuses vierges de l’Ordre de la Visitation, aujourd’hui répandues dans le monde entier et auxquelles, toute pleine de l’esprit de charité divine elle répétait sans cesse comme saint Jean, son patron : « Aimons Dieu de tout notre cœur, et notre prochain comme nous-mêmes pour l’amour de Dieu ».


Elle mourut en 1641 à Moulins. À l’exemple et par l’intercession de sainte Jeanne-Françoise prions Dieu, afin que, connaissant notre faiblesse et confiants en Sa force, nous surmontions par Sa grâce tous les obstacles.


 voir la grande vie du Saint


Résolution pratique du jour
Retenez la belle devise de sainte Jeanne-Françoise : « Mourir à soi pour vivre à Dieu ».

Méditation du jour
Acte de conformité à la volonté de Dieu  suite

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