Toute vie est en Dieu
comme en sa source unique,
et quand de cette source universelle
se sont écoulés les flots
de la vie animale
et de la vie rationnelle,
il reste encore en Dieu
une vie personnelle à Lui,
une vie de sainteté,
de lumière,
d’amour
et de bonheur infinis.
Rien n’oblige notre Créateur
à joindre le don de cette vie
meilleure
au don de la vie naturelle.
Et pourtant notre âme
en est radicalement capable
et joint à son aptitude
à posséder la vie divine
le souvenir indescriptible
de la possession perdue
et d’immenses désirs de la recouvrer.
Or, Celui-là seul
l’avait une première fois donnée,
cette vie divine,
peut nous la rendre :
Dieu le Père nous en avait fait le premier don.
Dieu le Fils nous le rend.
Nous en puisons le germe
par le Baptême ;
mais pour garder cette vie
précieuse,
il faut un aliment,
et c’est le Pain de l’Eucharistie.