Dans votre vie passée,
peut-être avez-vous éprouvé bien des mécomptes,
commis bien des fautes,
traversé bien des phases diverses.
Si vous avez été accablé de tristesse,
vaincu par la tentation,
dites-le-moi, aviez-vous prié ?
Non,
oh non !
vous n’aviez pas prié.
Vous êtes encore triste,
découragé,
agité,
troublé ?
Vous en ignorez la cause,
ou, hélas !
vous ne la connaissez que trop !
Au lieu de discuter
et de raisonner avec vous-même,
jetez-vous dans la prière,
couchez-vous dans la prière,
prosternez-vous avec ennui,
avec dégoût s’il le faut ;
priez malgré vous,
priez contre vous…
Notre-Seigneur
réduit à l’agonie
prolongeait Sa prière.
Oui, je vous en conjure,
ayez le courage de la prière
quoi qu’il arrive.
Vous n’aurez pas à renouveler toujours ce sacrifice,
ce courage héroïque
de la prière ;
les peines,
les orages
diminueront
et vous entrerez dans ces sentiments
de paix,
de liberté,
de supériorité
que donne la grâce.
(R. P. Gustave-Xavier de La Croix de Ravignan, s.j.)