On peut prier sans cesse,
importuner le Seigneur,
converser avec Lui,
comme avec un charitable ami.
Mais pour que votre prière soit efficace,
pour que la promesse de Dieu faite à la prière soit assurée,
il y a un bon moyen à employer,
et c’est le meilleur :
c’est de souffrir,
c’est de se mortifier en priant.
Oui, quelques actes de patience,
quelques victoires que l’on remporte,
quelques sacrifices que l’on s’impose à soi-même
avec courage et générosité,
font monter la prière comme en triomphe
jusqu’au trône de Dieu.
Et lorsque nous voyons les Saints exposés aux injustices,
aux mépris des hommes,
quand nous les voyons voués à d’incroyables tortures
qu’ils s’imposaient avec amour,
soyons persuadés qu’ils poursuivaient en ces travaux
un secret et grand avantage !
Oh ! oui, il y a là un moyen infaillible de s’attirer les grâces du Ciel ;
et vous savez combien les Saints étaient puissants
pour les obtenir
et les répandre autour d’eux.
(R.P. de Ravignan, s.j.)