La simplicité filiale
et la confiance aveugle
ne me défendent nullement
d’essayer de pénétrer les desseins de Dieu
pour entrer dans Ses vues
d’une façon plus intelligente,
plus consciente,
et, par là,
plus méritoire.
Or, voilà une vérité fondamentale
qui jette une lumière éblouissante
sur le problème de la souffrance :
ma destinée éternelle.
Quand même une vie durerait dix siècles,
elle serait,
en comparaison de la vie future,
moins qu’un instant :
« Mille ans sont
« devant Vous, Seigneur,
« comme le jour d’hier qui n’est plus. »
Le regard de mon divin Père
plonge dans l’incommensurable durée
qui suivra la minute actuelle.
Il me voit déjà
comme je serai dans cent mille ans,
dans des milliards de siècles.
Tout ce qui me déplaît,
m’écrase,
m’humilie,
ou simplement
me contrarie
ou m’agace,
ce n’est que l’épreuve du fugitif aujourd’hui
préparant la félicité
de l’éternel demain.
(R.P. Krebs, c.ss.r.)