Si nous nous abandonnions entièrement
au bon plaisir de Dieu,
Il opérerait en nous des merveilles de grâce.
La plupart des personnes pieuses
ne sont si imparfaites
que parce qu’elles manquent de cet abandon
et ne laissent pas Dieu agir en elles
comme Il le voudrait.
Le bloc le plus dur qui se laisse tailler
devient sous le ciseau d’un habile sculpteur
un magnifique chef-d’œuvre.
Si misérables que nous ayons été,
et que nous soyons encore,
Dieu ferait de nous des prodiges de sainteté
si nous ne résistions pas
à l’action de Sa grâce.
Ô Jésus, ouvrez-nous les yeux,
afin que nous comprenions bien deux choses :
la première, que Vous voulez faire à tous
et à chacun
un grand bien ;
la seconde, que pour cela il nous faut être dociles
à Votre conduite
et confiants en Votre paternelle direction.
Or, tout cela s’obtient
par la prière
et par la générosité.
(R.P. Jean Lyonnard, s.j.)
[ « Deux hommes auront eu sur la spiritualité du XXe siècle une influence cachée mais considérable. L’un est le P. Ramière, l’initiateur de l’Apostolat de la Prière, l’autre le P. Lyonnard, le propagateur de l’Apostolat de la Souffrance. » (Raoul Plus, s.j., art. Le P. Jean Lyonnard, S.J., d’après son Mémorial, dans La Vie Spirituelle des Dominicains, T. XLVII, p. 166, 1er mai 1936) ]