Il vit au Tabernacle
où Il réside,
où je puis Le trouver
quand je le veux,
où Il prêche,
où Il travaille
et façonne les âmes.
Là, Il est tout pour moi,
et Il m’est permis de puiser à pleines mains
dans les trésors
de Son Cœur.
Il m’appelle,
Il me dit :
« Viens à Moi » ;
Il m’accueille,
et je trouve,
dans le Pain dont Il nourrit mon âme,
toutes les forces
et toutes les douceurs.
À Son contact,
qu’Il rend intime au delà de toute idée
et jusqu’à la folie même,
je me sens devenir un être nouveau ;
je me dépouille peu à peu
de ce qu’il y a en moi
de terrestre,
de charnel,
de passionné,
et peu à peu
je me revêts
des entrailles de sainteté du Christ.
Ainsi mes misères se perdent dans la vie divine
qui m’inonde ;
ainsi les dangers du monde
et ceux que je porte en moi
s’éloignent, pour ainsi dire,
et je me sens à l’abri de leur attraction fatale.
C’est le bienheureux effet de la dévotion
à la sainte Eucharistie,
de la Communion surtout.
(R.P. Charton, c.ss.r.)