Ô Sacrement d’amour !
calice d’ineffable tendresse !
quel don, Seigneur, de recevoir en soi Votre Charité même
et d’être transformé en elle par la grâce !
Je ne désire plus Vous voir sans voile,
parce que la Foi,
supérieure aux sens
et à l’intelligence,
me suffit,
parce que je Vous possède avec certitude,
que rien ne me manque,
et que je ne puis désirer davantage.
Ô profondeur,
immensité d’amour !
pensée sublime !
nourriture très pure,
sacrement ineffable !
Seigneur, si, dans Vos dons
et dans l’effusion de Votre grâce
et de Votre amour,
Vous êtes si grand,
si admirable,
si incompréhensible,
qu’êtes-Vous donc dans Votre essence même ?
Ô mon âme, prépare avec soin ton âme pour un Roi si élevé,
ton cœur pour un hôte si doux,
ton amour pour un époux si pur et si ravissant !
Va au-devant de Lui
avec tous les sentiments d’humilité
et de respect dont tu es capable !
(Bienheureux Henri Suzo, o.p.)