N’oublions jamais
les dons du Seigneur,
mais ne nous en souvenons
que pour L’honorer.
Ayons sans cesse,
et dans le cœur
et dans la bouche,
les paroles du pharisien ;
mais disons-les autrement que lui
et dans un esprit plus chrétien :
Seigneur,
je Vous rends grâces,
et à Vous seul,
persuadé que tout ce que j’ai
et tout ce que je suis,
je ne l’ai que de Votre libéralité,
et je ne le suis
que par Votre miséricorde.
Or, n’ayant rien que de Vous,
et n’étant rien que par Vous,
c’est donc à Vous
que je dois l’hommage de tout,
sans pouvoir rien prétendre
à la gloire qui Vous revient.
Qu’elle soit à Vous tout entière ;
et malheur à moi,
vile créature,
si je m’y attribuais quelque droit,
et si je voulais en détourner sur moi
la moindre partie !
(Louis Bourdaloue, prédicateur né en 1632)