Chrétiens,
plaignons-nous un moment
d’une plainte respectueuse,
et qui ne pourra que plaire
au Cœur de ce grand Dieu
que nous cherchons !
Ô soleil de vérité,
splendeur éternelle,
mon esprit languit à ne Vous voir jamais
que dans les ombres
et les énigmes !
toujours croire !
toujours attendre !
toujours soutenir nos pensées par des raisons tirées de l’invisible !
ne jamais tenir,
ne jamais presser,
ne jamais posséder un moment
ce qu’on aime par courage
et par volonté
depuis son enfance !
Seigneur,
on se lasse,
on se fatigue !
Tout cela ne finira-t-il pas ?
Quelque chose de plus doux
et de plus heureux
ne viendra-t-il jamais remplacer dans nos cœurs
la Foi et l’Espérance ?
Oui, oui, un jour viendra
où toute cette longue histoire de l’ignorance humaine
aura passé !
Oui, qui que tu sois, mon pauvre frère,
accablé maintenant
et humilié dans l’abîme de ton ignorance,
crois
et espère,
parce que c’est l’heure de croire
et d’espérer.
La Vision viendra
quand ce ne sera plus le temps de la terre,
mais l’Éternité du Ciel.
(Abbé Perreyve)