Quelle n’est pas la puissance d’une âme aimante sur le Cœur de Dieu !
Nous n’oserions y croire,
s’Il ne nous le disait Lui-même.
Cette âme a un regard si profond,
si pur,
si affectueux
qu’Il ne peut en quelque sorte le soutenir.
Il lui demande comme une grâce de le détourner de Lui au moins un instant.
On dirait qu’Il craint d’être obligé,
par un tel amour,
d’appeler à Lui cette Épouse si belle,
avant l’heure marquée par Sa divine sagesse.
Bienheureux les cœurs purs !
Ils voient Dieu et Dieu les voit,
Dieu les admire,
Dieu les aime,
Dieu est attiré vers eux.
Il voudrait les prendre avec Lui,
Se les unir pour jamais.
Attendre Lui coûte.
Il a besoin de toute Sa sagesse pour S’y résigner.
Oh ! si nous savions ce que c’est que d’aimer Dieu.
(Robert de Langeac)