La soumission à la volonté de Dieu
nous fait attendre,
comme Marie,
l’avenir sans inquiétude.
Malgré la prophétie de Siméon,
sa tranquillité est parfaite,
parce que sa soumission est entière.
Une âme soumise à Dieu
n’éprouve pas ces troubles,
ces craintes
qui empoisonnent la vie
des mondains,
parce qu’elle sait que l’avenir
est arrêté dans les conseils de la Providence.
La soumission à la volonté de Dieu
nous donne la paix dans le présent.
Rien n’arrive souvent
suivant nos désirs,
mais Dieu ne fait rien au hasard,
et Il est infiniment miséricordieux ;
à chaque jour suffit sa peine,
et Il nous donne Lui-même la grâce nécessaire
pour la supporter.
Elle nous délivre des regrets sur le passé.
Tout passe,
tout disparaît,
tout s’écoule à nos yeux
et nous ne voyons rien nulle part.
Nous ne nous rappelons les événements fâcheux de notre vie
qu’avec des retours amers
qui en empoisonnent le souvenir :
nous nous reprochons d’avoir été la cause de nos infortunes.
Marie voyait Dieu partout.
Elle abandonnait à Dieu le passé
comme elle Lui offrait le présent
et Lui confiait l’avenir.
(Mgr Jules Millot, prélat de sa Sainteté, vicaire général, archidiacre de Versailles en 1932)