Le Sauveur est venu
apporter un feu divin sur la terre,
et Son désir
est que ce feu brûle
et consume tout.
Cependant les hommes
vivent dans une froideur mortelle.
Ils aiment un peu de métal,
une maison,
un nom,
un titre en l’air,
une chimère qu’ils appellent réputation.
Ils aiment une conversation,
un amusement qui leur échappe.
Il n’y a que Dieu pour qui
il ne leur reste point d’amour :
tout s’épuise
pour les créatures les plus méprisables.
Ne voudrons-nous jamais goûter
le bonheur de l’amour divin ?
Jusques à quand préférerons-nous
d’aimer les créatures
les plus empoisonnées ?
Ô Dieu !
régnez sur nous
malgré nos infidélités !
Que pouvons-nous voir d’aimable
hors de Vous,
que nous ne trouvions
parfaitement en Vous,
qui êtes la source de tout bien ?
Accordez-nous la grâce
de Vous aimer,
et nous n’aimerons plus
que Vous.
(Mgr Fénelon)