La Croix de La Salette
Le Crucifix de l’Apparition sur la poitrine de Notre-Dame
Statue en bronze à La Salette, Notre-Dame debout (Photo Abbé JMS)

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La Croix attachée à la plus petite des deux chaînes.
La Croix attachée à la plus petite des deux chaînes.
« Mais si c’est Notre-Dame qui apparaît sur la montagne de La Salette, si son discours aux deux enfants lui donne le rôle déterminant de cette visite du Ciel à la terre, si cette Reine des Anges et des hommes est plus grande que n’importe quelle créature, on a oublié qu’elle porte une Croix suspendue par la plus étroite de ses deux chaînes et que le Christ y est cloué, paraissant tantôt mort, tantôt vivant.

« Certes c’est la Vierge qui apparaît et qui parle. Mais elle se lamente, elle a peur de ne plus pouvoir retenir la main de son Fils dont à l’heure présente elle porte pourtant tout le poids à son cou, comme elle l’a auparavant porté en son sein.

« Je sais bien qu’on n’a pas oublié que Dieu le Fils est le personnage principal de la scène, puisque même on a reproché à Sa Mère de parler en son propre nom : « Je vous ai donné six jours pour travailler... » Mais dans le récit de l’Apparition, ce crucifix vivant risque de passer pour un simple objet, porté comme un bijou, alors qu’il s’agit de la deuxième personne de la Trinité, clouée sur Sa Croix, aussi présente que la mère.

« Cette Croix que porte la Vierge de La Salette a une particularité : avec les tenailles à dextre et le marteau à senestre (2), elle est la Croix spécifique de l’Apparition. Mais le marteau et les tenailles, outre leur évidente aptitude à clouer et déclouer la divine Victime ont gardé pour nous un mystère aussi profond que les deux croix blanches aux épaules de Notre-Dame du Pont-Main qui pourraient être, selon l’abbé Gouin, l’annonce de deux ordres religieux —ou d’un ordre comportant deux branches, l’une masculine, l’autre féminine— signe de joie après la croix rouge de l’épreuve, signe d’une restauration religieuse. Pourrait-il s’agir de l’Ordre de la Vierge réconciliatrice ? C’est une des rares explications satisfaisantes qu’on ait données de ces deux Croix.

« La présence et le rôle de la Croix dans la vie de Mélanie n’ont pas cessé le 19 Septembre 1846. Au cœur de l’Apparition, cette Croix vivante a culminé comme le « Crucifixus » du milieu de notre Credo. Et après comme avant, ce sera la suite ininterrompue de souffrance consentie et désirée, la Fête (3) perpétuelle de l’Exaltation de la Sainte Croix [fête le 14 septembre] (4) : le chemin de Croix poursuivi, jusqu’à la mort.

« Oui, c’est bien pour Mélanie une véritable et profonde vocation qu’annonçait la pluie de Croix de 1837 : en 1848 (à Corps), puis en 1850 (à Corenc), elle voit, comme pendant l’Apparition, une croix dont le Christ sanglant est vivant.

« C’est l’époque où, après avoir subi l’affluence épuisante d’innombrables pèlerins dont la curiosité n’est pas toujours inspirée par les motifs les plus nobles mais auxquels elle doit imperturbablement répéter l’invariable récit, après avoir dû lutter contre son père pour entrer chez les religieuses de Corenc, elle devrait pouvoir enfin trouver la paix.

« Mais c’est le temps aussi où le paternel Mgr de Bruillard va quitter le diocèse de Grenoble et tout va changer subitement pour Sœur Marie de la Croix. Le précédent évêque la considérait comme un ange et ne parlait d’elle, même au Pape, qu’en termes extrêmement élogieux. À peine installé à Grenoble, Mgr Ginoulhiac lui manifeste une tenace aversion qu’il traduira aussitôt par le refus d’autoriser sa profession religieuse, en 1853, contre l’avis unanimement favorable de la Communauté puis, l’année suivante, par l’exil unilatéralement décidé qu’il lui impose en Angleterre (5).

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« (2) Si je tiens à employer ces deux termes d’héraldique, c’est afin de bien indiquer la position des deux objets : les tenailles à la droite du Crucifié et le marteau à Sa gauche, c’est-à-dire, respectivement à la gauche et à la droite du spectateur. J’insiste également sur la valeur symbolique de cette Croix chargée des deux attributs qui suffit à désigner l’Apparition.

« (3) Fête, justement à cause de ce désir jamais assouvi de s’unir à la souffrance du Christ. Il faut bien réhabiliter ce terme ignoblement laïcisé.

« (4) que l’Église célèbre la veille de celle des Sept Douleurs de la Vierge Marie (et cinq jours avant l’Anniversaire de l’Apparition. On sait que le cinq est le nombre symbolique de Notre-Dame.

« (5) Sur les motifs de cet exil, consulter les pages 95 et suivantes de « La Bergère de Notre-Dame de La Salette et le serviteur de Dieu, Mgr Zola, évêque de Lecce » de Fernand Corteville (1981). »

(Henri DION, Mélanie Calvat, bergère de La Salette, étapes humaines et mystiques, éd. Les Enfants de La Salette, Téqui, Paris - 1984)

Statue en bronze à La Salette, Notre-Dame assise en pleurs (Photo Abbé JMS)
Croix placée sur la poitrine de la Sainte Vierge pendant l
Croix placée sur la poitrine de la Sainte Vierge pendant l'Apparition ;
le Christ y est cloué, paraissant tantôt mort, tantôt vivant.

Samedi 27 avril 2024
S. Pierre Canisius,

confesseur et docteur de l’Église
3e classe

Temps Pascal



Oraison - collecte
Ô Dieu, qui pour la défense de la Foi catholique avez armé de vertu et de science Votre Confesseur le bienheureux Pierre ; accordez dans Votre bonté que ses exemples et ses enseignements ramènent les cœurs égarés à la sagesse du salut et fassent persévérer les âmes fidèles dans la confession de la vérité. Par Jésus-Christ Votre Fils, Notre Seigneur, qui vit et règne avec Vous dans l’unité du Saint-Esprit, Dieu dans tous les siècles des siècles.
Ainsi soit-il

Vie du Saint du jour
Né à Nimègue (Hollande), le 8 mai 1521, mort à Fribourg (Suisse) le 21 décembre 1597, canonisé et proclamé Docteur de l’Église par Pie XI.


C’est à juste titre que ce Saint hollandais est surnommé l’apôtre de l’Allemagne, le marteau des hérétiques, le Jérôme et l’Augustin de son siècle, le défenseur de l’Église contre les portes de l’enfer.

Par ses prédications éloquentes, par ses livres de controverse et de piété, par la fondation de plusieurs collèges, par les missions dont quatre Papes le chargèrent auprès des princes et des évêques allemands, il enraya les progrès du protestantisme et fit refleurir la vie Catholique.


Il assista en qualité de théologien au Concile de Trente, et soutint les intérêts de l’Église à la diète d’Augsbourg et au colloque de Worms.

Profondément humble, il refusa les évêchés de Vienne et de Cologne.

Nous lui devons le premier catéchisme, qui suffirait à lui mériter la reconnaissance des Catholiques.


Le bienheureux acheva ses jours au collège Saint-Michel à Fribourg, où les pèlerins visitent sa chambre et vénèrent son tombeau.

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Sanctifiez-vous dans votre situation, quelle qu’elle soit.

Méditation du jour
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