Notre-Dame des Sept Douleurs
15 septembre22 mars

RÉSUMÉ :

Marie se tenait debout au pied de la Croix où Jésus était suspendu, et, comme l’avait prédit le vieillard Siméon, un glaive de douleur transperça son âme.

Impuissante, « elle voit son doux enfant désolé dans les angoisses de la mort, et elle recueille Son dernier soupir ».

La compassion que son cœur maternel ressent au pied de la croix lui a mérité d’obtenir, sans passer par la mort, la palme du martyre.

Cette fête était célébrée avec une grande solennité par les Servites au XVIIe siècle. Elle fut étendue par Pie VII, en 1817, à toute l’Église, afin de rappeler les souffrances qu’elle venait de traverser dans la personne de son chef exilé et captif, et délivré grâce à la protection de la Vierge.

Comme la première fête des Douleurs de Marie, au Temps de la Passion, nous montre en effet la part qu’elle prit au sacrifice de Jésus, la seconde, au Temps après la Pentecôte, nous dit toute la compassion que ressent la Mère du Sauveur envers l’Église, l’épouse de Jésus, qui est crucifiée à son tour et dont la dévotion aux Douleurs de Marie s’accroît dans les temps calamiteux qu’elle traverse.

Saint Pie X a élevé en 1908 cette fête au rang des solennités de deuxième classe.

  • Stabat Mater Dolorosa…

« Les Belles Heures du duc Jean de Berry » (1408)
Notre-Dame et saint Jean au pied de la Croix, dans une position inhabituelle mais très expressive.
Notre-Dame et saint Jean au pied de la Croix, dans une position inhabituelle mais très expressive.

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La Liturgie de l’Église suit la Révélation donnée par la sainte Écriture : Stabat Mater Dolorosa…, la Mère se tenait debout, dans la douleur… : « Cependant étaient debout près de la Croix de Jésus, Sa Mère, … » (Jn, XIX, 25)

Debout, c’est-à-dire dans la dignité, dans la douleur sans doute inouïe, mais dominée, maîtrisée par cette vertu de force si bellement manifestée.

Il est vraiment excessif de représenter de façon si sentimentale la Sainte Vierge effondrée : en larmes, mal retenue par celles qui l’entourent. C’est une attitude trop humaine, avec une sensiblerie ici déplacée. C’est passer à côté des réalités mariales, et de la vraie vie intérieure du Catholique vertueux.

Il faut certes encourager les fidèles à avoir des sentiments de douleur et de compassion, mais avec équilibre.

Aussi, plutôt que cet effondrement trop expressif, très « méridional » et très « oriental », nous pouvons admirer cette présentation inhabituelle de Notre-Dame et de saint Jean, assis, méditatifs, assistant à ce Sacrifice qui dure trois heures, cette Messe qui dure encore en prolongeant ce Sacrifice unique.

Belle représentation de ce que doit être notre assistance à la Messe : silence, recueillement, méditation, prière, contrition, adoration, offrande, action de grâce…

Photo Abbé JMS
Pietà du Prieuré La Croix Saint-Joseph devant la chapelle.
Pietà du Prieuré La Croix Saint-Joseph devant la chapelle.
Copie de la Pietà de Michelange (à Saint-Pierre de Rome)
Photo Abbé JMS
La même Pietà en sa place définitive face à l
La même Pietà en sa place définitive face à l'entrée de la chapelle du prieuré.

Jeudi 21 août 2025
Ste Jeanne-Françoise

Frémiot de Chantal,

veuve
3e classe

Temps après la Pentecôte



Oraison - collecte
Dieu tout-puissant et miséricordieux, qui, après avoir embrasé de Votre amour la bienheureuse Jeanne-Françoise, lui avez donné la force d’âme admirable qui la fit avancer en perfection dans toutes les situations de la vie, et qui avez voulu orner par elle Votre Église d’une nouvelle famille religieuse ; faites, en considération de ses mérites et de ses prières, que, conscients de notre faiblesse, mais confiants en Votre secours, nous puissions, à l’aide de la grâce céleste, surmonter tout ce qui nous est contraire. Par Jésus-Christ Votre Fils, Notre Seigneur, qui vit et règne avec Vous dans l’unité du Saint-Esprit, Dieu dans tous les siècles des siècles.
Ainsi soit-il

Vie du Saint du jour
Comme Marie, dont nous venons de célébrer l’Assomption, sainte Jeanne-Françoise de Chantal fut épouse, mère et veuve. Comme saint Bernard, elle naquit à Dijon et reçut au baptême le nom de Jeanne, parce que ce jour-là, 23 janvier 1572, le calendrier portait le nom de saint Jean l’Aumônier. Celui de Françoise qu’elle ajouta, lors de sa Confirmation, nous rappelle le doux Saint de Genève.


Comme autrefois saint Benoît et sainte Scholastique, comme saint François d’Assise et sainte Claire, saint François de Sales et sainte Jeanne-Françoise, correspondant aux desseins de la divine Providence, unirent leurs pieux efforts et illustrèrent l’Église par la « fondation d’une nouvelle famille ».


À la mort du baron de Chantal (1601), la jeune veuve se consacre au Seigneur par le vœu de chasteté perpétuelle, et elle écrit avec un fer rouge sur sa poitrine le nom de Jésus. Femme forte, elle quitta tout pour acheter à ce prix la perle précieuse de la vie religieuse. De ses six enfants il lui en restait encore quatre et son vieux père. « Arrêtons le cours de nos larmes, lui dit ce vénérable vieillard, pour faire plus d’honneur à la sainte volonté de Dieu ».


Son fils, Celse-Bénigne, s’oppose au départ de sa mère et se couche en travers de la porte : « Si je ne puis vous retenir, du moins vous passerez sur le corps de votre fils ». Madame de Chantal lutte contre les révoltes de son cœur, et, après avoir laissé couler librement ses larmes, elle s’arme de force et passe sur le corps de son fils. Elle devint la mère de nombreuses vierges de l’Ordre de la Visitation, aujourd’hui répandues dans le monde entier et auxquelles, toute pleine de l’esprit de charité divine elle répétait sans cesse comme saint Jean, son patron : « Aimons Dieu de tout notre cœur, et notre prochain comme nous-mêmes pour l’amour de Dieu ».


Elle mourut en 1641 à Moulins. À l’exemple et par l’intercession de sainte Jeanne-Françoise prions Dieu, afin que, connaissant notre faiblesse et confiants en Sa force, nous surmontions par Sa grâce tous les obstacles.


 voir la grande vie du Saint


Résolution pratique du jour
Retenez la belle devise de sainte Jeanne-Françoise : « Mourir à soi pour vivre à Dieu ».

Méditation du jour
Acte de conformité à la volonté de Dieu  suite

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