Bx Martyrs de septembre
2 septembre

  • On lit au début du Martyrologe romain de ce jour :

    À Paris, les Bienheureux Jean-Marie du Lau d’Alleman, François-Joseph et Pierre-Marie de la Rochefoucauld, évêques, et leurs cent quatre-vingt-huit compagnons qui, pour leur profession de Foi catholique et leur défense résolue du Siège Apostolique et de l’Église, ont été sauvagement mis à mort. Le pape Pie XI les a inscrits au nombre des Bienheureux.


  • Décret du Saint-Siège concernant le martyre des victimes des massacres de septembre 1792 à Paris.

La chapelle des Martyrs, à Saint-Joseph des Carmes à Paris
Le tableau du fond représente les Martyrs de septembre accueillis au Ciel.
Le tableau du fond représente les Martyrs de septembre accueillis au Ciel.

2045

DÉCRET DU SAINT SIÈGE concernant le martyre des victimes des massacres de septembre 1792 à Paris.


Rome 1er Octobre 1926,

Fête de saint Rémy, Évêque de Reims.



On ne pourra jamais assez déplorer ce noir et misérable fléau qui, à la fin du XVIIIe siècle, caché sous le nom mensonger de philosophie, avait perverti les esprits et corrompu les mœurs, et rempli avant tout la France de meurtres et de ruines.


L’âme est émue d’horreur au souvenir des inexprimables spectacles de cruauté et de barbarie qu’exhibèrent, pendant la révolution française, des hommes impies et scélérats, à peine dignes de ce nom d’hommes : les temples sacrés dépeuplés, les signes sacrés de la religion catholique violés, des évêques, des prêtres, de pieux laïcs immolés arbitrairement, pour avoir refusé de prononcer une formule de serment décrétée par la puissance laïque et ouvertement opposée aux droits de l’Église, à la liberté de la conscience, ou pour s’être montrés moins bienveillants envers ces nouvelles institutions politiques.


Parmi tant de prêtres illustres et de chrétiens remarquables, qui durant cette noire tempête furent livrés à la mort, brille certes au premier rang cette insigne légion d’hommes, qui, à Paris, au mois de septembre 1792 furent immolés avec une souveraine injustice et une infâme barbarie.


Deux-cent-treize d’entre eux ont paru digne d’être décorés comme de courageux soldats du Christ de l’honneur que l’Église a l’habitude de décerner à ses Martyrs, et la cause de leur martyre a été déférée au Siège Apostolique.


Leur mort fut exécutée au lieu même où ils étaient gardés prisonniers, c’est-à-dire au Couvent des Carmes pour cent-dix dont les noms suivent fidèlement transcrits, soixante-dix-sept furent massacrés au Séminaire Saint-Firmin, vingt-trois serviteurs de Dieu parmi les prisonniers écroués à la prison de l’Abbaye Saint-Germain, trois également dans la prison appelée La Force.


Les listes judiciaires établies et examinées devant le tribunal ecclésiastique de Paris par l’Autorité de l’Ordinaire et par celle du Siège Apostolique, sur le martyre et la cause du martyre, et les signes ou miracles, et leur forme légitime approuvée, une Congrégation Antépréparatoire fut tenue dans la demeure du Révérendissime Cardinal Vincent Vannutelli, Ponent de la Cause, le 23 octobre 1923 : il y fut traité du martyre, de la cause du martyre et des signes ou miracles de tous ces serviteurs de Dieu.


L’Assemblée Préparatoire fut convoquée deux années après au Vatican dans la Salle des Congrégations, le 15 novembre.

Cette année courante, le 13 juillet, les Comices Généraux ont été célébrés devant Notre Très Saint-Père le Pape Pie XI : Le Cardinal Vannutelli y proposa à la discussion le doute suivant : « Qu’en est-il du martyre, de la cause du martyre, et des signes ou miracles des susnommés deux-cent-treize Serviteurs de Dieu ? »


Les suffrages des Révérendissimes Cardinaux et des Pères Consulteurs furent écoutés avec attention par le Très Saint Père ; il différa cependant l’expression de son sentiment ; il fut d’avis qu’il fallait prier Dieu et implorer une plus grande abondance de lumière divine dans une affaire si grave.


Lorsque, tout bien pesé dans un examen mûr et sérieux, il fut décidé d’ouvrir sa pensée, il désigna ce jour présent où l’on célèbre le souvenir solennel de saint Rémy, évêque de Reims ; et, après avoir très dévotement offert l’Hostie de la Paix, il commanda d’appeler les Révérendissimes Cardinaux Antoine Vico, Évêque de Porto et de Sainte-Rufine, Préfet de la Sacrée Congrégation des Rites, et Vincent Vannutelli, Évêque d’Ostie et de Préneste, Doyen du Sacré Collège et Ponent de la Cause, avec le R.P. Charles Salotti, Promoteur Général de la Foi, et moi Secrétaire soussigné, et séant sur le trône Pontifical, il édicta par un décret solennel :

« Le martyre et la cause du martyre pour cent-quatre-vingt-onze des Vénérables Serviteurs de Dieu énumérés ci-dessus, apparaît de manière assez claire pour qu’on puisse procéder aux formalités suivantes dans le cas et à l’effet dont il s’agit ; quant aux vingt-deux autres il apparaît que plus raisonnable que leur cause soit différée et que les preuves soient fortifiées. »

(…)


Et il ordonna que le décret soit de droit public et inséré dans les Actes de la Sacrée Congrégation des Rites, le jour des Calendes d’octobre de l’année 1926.

A. Card. VICO,

Portuen et S. Rufine, S.R.C. Prefectus

Angelus MARIANI,

S.R.C. Secretarius


Lundi 16 juin 2025
de la Férie
4e classe
Temps après la Pentecôte

S. Jean-François Régis,

confesseur


S. Cyr, enfant martyr,

patron du diocèse de Nevers


S. Ferréol,

prêtre et confesseur

co-fondateur de l’Église de Besançon


voir Le Martyrologe #90-4




Oraison - collecte
Dieu, force de ceux qui espèrent en Vous, prêtez une oreille bienveillante à notre appel, et puisque, sans Vous, la faiblesse de notre nature, vouée à la mort, ne peut rien, accordez-nous le secours de Votre grâce, afin que, dociles à accomplir Vos commandements, nous puissions Vous plaire par notre vouloir et par nos actes. Par Jésus-Christ Votre Fils, Notre Seigneur, qui vit et règne avec Vous dans l’unité du Saint-Esprit, Dieu dans tous les siècles des siècles.
Ainsi soit-il

Vie du Saint du jour
Saint Jean-François Régis, naquit le 31 janvier 1597 dans le Languedoc. Entré au noviciat de la Compagnie de Jésus à Toulouse, il continua ses cours à Tournon où il mérita le titre d’Ange du collège.

Il était né apôtre et n’eut toute sa vie qu’une ambition, celle de sauver des âmes comme le fait ressortir toute sa Messe. Il exerça de longues années son apostolat dans les âpres pays de montagnes du Vivarais, du Velay et du Forez. Il excellait à faire le catéchisme, il passait les matinées entières à l’église, en chaire ou au saint tribunal et les soirées dans les prisons, les hôpitaux et les visites des pauvres.

Il mourut à 44 ans, le 31 décembre 1640, en disant : « Seigneur, je remets mon esprit entre Vos mains ».


 


Résolution pratique du jour
Ayez un cœur de fer pour vous-même, et un cœur tendre pour vos semblables.

Méditation du jour
La source de tous les biens est à ma disposition  suite

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